Les Nations unies ont rapporté que quatorze mois après l’apparition de la peste porcine africaine (PPA) dans la province chinoise du Heilongjiang, la maladie s’est propagée au Vietnam, au Cambodge, au Laos, en Corée du Sud, en Corée du Nord, aux Philippines, au Myanmar (ex-Birmanie) et au Timor-Leste.
La dernière mise à jour de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur la Chine révèle que la peste porcine africaine, une maladie mortelle à 100 % pour les porcs, s’est propagée à 21 provinces, quatre grandes municipalités, la plus grande partie de la Mongolie et la Mongolie-Intérieure, du Tibet, des régions autonomes de la Chine et la région administrative spéciale de Hong Kong.
Au cours des sept jours des célébrations de la Fête nationale du 1er octobre qui ont marqué le 70e anniversaire de la Chine communiste, le ministère du Commerce, la Commission nationale pour le développement et la réforme, le ministère des Finances et d’autres départements ont effectué un troisième lancement sur les marchés locaux de la réserve nationale de viande qui comprenait 10 000 tonnes de porc congelé. Depuis le 19 septembre, la Chine a jeté 30 000 tonnes de porc congelé, 2 400 tonnes de bœuf et 1 900 tonnes d’agneau.
M. Juan Lubroth, vétérinaire en chef de la FAO, a déclaré qu’en l’absence de « vaccin disponible sur le marché » contre l’expansion de la peste porcine africaine, il exhorte « les pays à risque à appliquer des mesures de biosécurité efficaces pour empêcher les porcs vivants infectés ou les produits porcins contaminés de traverser leurs frontières ».
Les foyers de peste porcine africaine en Chine se propageant rapidement dans toute l’Asie, la Rabobank a publié un article dans lequel elle déclare : « La peste porcine africaine est l’événement le plus important dans le domaine des protéines animales cette année et aura des implications pour les années à venir. » Les analystes des banques prévoient que les pertes du cheptel porcin chinois d’ici la fin de 2019 atteindront 55 %, soit environ 193 millions de porcs sur ses 350 millions.
La Rabobank prédit que : « La production de viande de porc de la Chine diminuera d’un taux sans précédent de 25 % en 2019 et pourrait même diminuer en 2020. Cela aura des effets qui dureront dans les années à venir. »
La directrice exécutive de la Rabobank, Christine McCracken, a déclaré aux participants à la Conférence 2019 sur le porc de Leman « qu’au moins 75 % de la production porcine mondiale risque de contracter la PPA. La propagation de la peste porcine africaine en Asie montre à quel point la circulation transfrontalière et les transferts de personnes et de porcs vers d’autres pays sont risqués », a-t-elle précisé.
Mme McCracken a ajouté que : « C’est une grande préoccupation du fait que nous avons encore beaucoup de points d’entrée potentiels à la frontière […] [des] pays qui sont de grandes régions productrices de porcs. »
Elle a affirmé que l’Asie du Sud-Est était un foyer d’exposition de la peste porcine africaine parce que le porc est la protéine de choix. Le Vietnam, qui a toujours été largement autosuffisant en viande de porc, souffre actuellement de foyers de peste porcine africaine dans toutes les provinces. Au fur et à mesure que la PPA s’étend sur l’ensemble du continent, elle va conduire à des changements durables en ce qui concerne les besoins de sécurité alimentaire dans de nombreux pays d’Asie.
Le Bureau national des statistiques de la Chine a indiqué que, malgré l’augmentation des volumes d’importations de porc, les prix des porcs vivants ont augmenté d’environ 70 % cette année pour atteindre des sommets inégalés, après avoir doublé en septembre.
La Rabobank prévoit de nouvelles hausses des prix du porc en Asie au quatrième trimestre, où la demande de constitution de stocks pour le Nouvel An chinois a toujours été la plus forte. Avec un approvisionnement mondial déjà serré, la Chine, le Vietnam, les Philippines, le Laos, le Cambodge, le Mayanmar, le Timor-Leste et la péninsule coréenne seront forcés de se faire concurrence sur les prix des importations de porc jusqu’en 2020 au moins.
Mme McCracken prévoit qu’il faudra peut-être au moins 10 ans avant de revenir aux niveaux de production en l’Asie enregistrés auparavant. « Nous envisageons une très longue attente, ce qui devrait entraîner une forte demande supplémentaire pour la protéine américaine », a-t-elle ajouté.
Chriss Street est un expert en macroéconomie, en technologie et en sécurité nationale. Il a été chef de la direction de plusieurs entreprises et est un écrivain actif avec plus de 1 500 publications. Il donne aussi régulièrement des conférences sur la stratégie à des étudiants diplômés des meilleures universités du sud de la Californie.
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