« Je veux qu’il soit clair pour tous que c’est une crise nationale, une alerte rouge qui affecte tous les comtés, toutes les villes, toutes les zones » a martelé le premier ministre Leo Varadkar, craignant « que des gens puissent se dire que la tempête est moins grave que prévue ».
La police a confirmé à l’AFP le décès d’une femme d’une cinquantaine d’années dans un accident de voiture provoqué par la chute d’un arbre à proximité du village d’Aglish (sud), dans lequel une septuagénaire a également été blessée.
Les autorités ont également annoncé la mort d’un homme d’une trentaine d’années, qui a succombé aux blessures provoquées par la tronçonneuse qu’il utilisait pour dégager un arbre couché par la tempête, dans la ville de Cahir (sud).
Face aux « risques mortels » entraînés par les vents violents, les autorités ont fermé toutes les écoles, de nombreux services publics, transports et commerces, enjoignant aux habitants de rester confinés chez eux.
En milieu de journée, 210.000 foyers et commerces étaient privés d’électricité, en particulier à Cork, Limerick, Tipperary et Galway, selon l’opérateur ESB Networks.
Sur les réseaux sociaux, des images des dégâts ont commencé à circuler, montrant des toits effondrés, comme celui du stade de Turners Cross, à Cork (sud).
Les autorités ont exprimé des inquiétudes sur les comportements à risques. L’exécutif du comté de Galway, région traversée par la tempête, a notamment regretté que des gens se baignent en mer malgré les avertissements.
Plusieurs services de secours ont appelé à éviter les prises de risques qui pourraient mettre également en danger la vie de sauveteurs.
À Dublin, les premières rafales ont été ressenties à la mi-journée. Les services de bus, de tramway et de train ont été suspendus, et à l’aéroport 135 vols ont été annulés. Les services publics et la quasi totalité des commerces ont fermé, anticipant le renforcement des vents dans l’après-midi.
La tempête devrait traverser le pays durant la journée en direction de l’Irlande du Nord avec une trajectoire légèrement modifiée. D’après le Centre national des ouragans de Miami, la côte atlantique (ouest de l’Irlande) devrait être la plus touchée, en particulier les comtés de Galway, Mayo, Sligo et du Donegal.
Au Royaume-Uni, les services météorologiques ont placé l’Irlande du Nord en « alerte orange » lundi entre 14H00 et 21H00 GMT (entre 15H00 et 22H00 heure locale), l’avant-dernier niveau, pouvant nécessiter pour la population de se protéger contre les conséquences « potentiellement mortelles » des conditions météorologiques prévues.
D’autres zones du Royaume-Uni, notamment le Pays de Galles, l’Écosse ainsi qu’une partie de l’Angleterre, sont en « alerte jaune » pour lundi et mardi. C’est le niveau d’alerte le moins élevé.
À l’aéroport de Manchester (nord de l’Angleterre), vingt vols ont été annulés, tandis que dans le Pays de Galles 200 habitations ont subi des coupures de courant.
Ophelia avait atteint samedi la catégorie 3, montant d’un cran sur une échelle de 5, avant de passer au large de l’archipel portugais des Açores dans la nuit.
Sept des neuf îles de l’archipel avaient été placées en « alerte rouge », mais l’ouragan n’y a pas provoqué de dégâts importants.
L’ouragan a ensuite été rétrogradé en tempête post-tropicale.
Son passage intervient 30 ans après « la Grande Tempête » d’octobre 1987, qui avait fait 18 morts et déraciné des centaines de milliers d’arbres au Royaume-Uni et dont les autorités avaient minimisé la force.
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