Opinion : réponse aux critiques du Falun Gong

Par Terri Marsh
2 janvier 2025 04:20 Mis à jour: 2 janvier 2025 20:10

Commentaire

Selon tous les critères pertinents, le Falun Gong est une religion. Son système de croyances, son organisation sociale ou ses positions éthiques ne présentent aucune différence significative par rapport aux diverses religions dominantes qui bénéficient d’une protection totale en vertu du droit. Son statut de religion a été reconnu par de nombreux gouvernements, dont celui des États-Unis, par des experts et des organismes d’enquête relevant des Nations unies, par des ONG et des organisations de la société civile concernées, ainsi que par la communauté des universitaires spécialisés dans l’étude de la religion chinoise. Pour ne citer qu’un exemple particulièrement clair, dans un livre intitulé The Religion of Falun Gong, le Dr Benjamin Penny, qui est reconnu comme l’une des principales autorités en matière de Falun Gong et de religion chinoise, déclare directement que le Falun Gong est « profondément religieux » et « est, à tous égards significatifs, une religion ». Rien dans ses enseignements ou ses pratiques ne suggère qu’il est en quelque sorte différent – ou plus « controversé » ou « politique » – des religions répandues telles que le christianisme protestant, le catholicisme, le bouddhisme tibétain, le bouddhisme zen, le taoïsme, l’hindouisme, etc. En effet, les pratiques et les principes du Falun Gong répondent parfaitement au critère de définition religieuse de toutes les cours de justice.

Tout comme la prière est la clé qui ouvre la porte du paradis (Matthieu 6:1-15), la « cultivation » est la pratique par laquelle les croyants atteignent la sagesse, l’illumination, le salut et/ou le retour à leur vrai moi originel. En cultivant ce qui est « bon » ou « juste », les croyants s’assimilent au Zhen-Shan-Ren ( Vérité-Compassion-Tolérance), la plus haute manifestation du royaume métaphysique. Zhuan Falun, la « Bible » du Falun Gong, met particulièrement l’accent sur la ‘cultivation’ de la compassion. Parmi les autres normes de conduite morales ou éthiques figurent des prescriptions telles que : être bon avec ses parents et ses enfants, avoir de la considération pour les autres à tous égards, éviter le meurtre, la jalousie, la convoitise, la colère et la haine, et cultiver, de manière plus générale, la vertu (« De » en Chinois). Quelqu’un qui cultive et pratique s’assimile avec le Créateur divin et devient un éveillé – une divinité.

La pratique du Falun Gong est guidée par M. Li Hongzhi, le chef spirituel de la religion, notamment par la publication de plusieurs livres et articles dont il est l’auteur et qui sont considérés comme des « écritures » par ses disciples. Il s’agit non seulement de la « bible » du Falun Gong, mais aussi de plusieurs volumes de poésie. En effet, comme l’indiquent clairement les écritures du Falun Gong, le seul rôle de M. Li est de guider les disciples sur la voie de la cultivation spirituelle, rien de plus, rien de moins. De nombreux articles des écritures commandent aux adhérents de ne pas voir en lui un cadre supérieur et de ne pas lui demander d’instructions car, comme il l’a indiqué dans plusieurs conférences, dont une en 2019, « [il] n’est pas leur patron ; il est seulement en charge de [leur] développement spirituel ». Ils ne devraient même pas lui demander des choses « liées au travail » qui impliquerait qu’il est ce qu’il n’est pas : leur patron.

Dans un effort pour diaboliser le Falun Gong – souvent par la réitération de la propagande anti-Falun Gong du Parti communiste chinois – certaines personnes malavisées décident d’ignorer la croyance fondamentale de la religion – selon laquelle ses pratiquants doivent s’efforcer d’être sincères, compatissants et tolérants -, d’ignorer également la nature profondément sacrée de l’ensemble des temples de Dragon Springs, le rôle critique de la cultivation dans la pratique, y compris dans la formation des étudiants interprètes à l’Académie et au Collège Fei Tian, et la composante salvatrice de chaque représentation de Shen Yun. Certains vont même jusqu’à confondre le comportement malavisé de certains pratiquants avec la pratique religieuse, imputant les erreurs des pratiquants à la religion elle-même, comme si les méfaits des croisés ou d’autres personnes malavisées pouvaient être imputés aux enseignements de Jésus ou d’autres chefs spirituels ou dieux.

Un article récent du New York Times a même porté des accusations mensongères contre Shen Yun et/ou M. ou Mme Li. En effet, dans ses conversations par courriel avec des amis et/ou avec le New York Times, M. Liang, le fils d’une pratiquante aujourd’hui décédée, semble faire diverses allégations selon lesquelles Shen Yun, et/ou M. ou Mme Li, auraient extorqué de l’argent à sa mère avant son décès dû à un cancer en 2019. Les documents que nous avons examinés, et que les journalistes n’ont vraisemblablement pas vus, montrent toutefois que ces accusations sont totalement infondées. Il est vrai que la défunte mère de M. Liang, comme d’autres pratiquantes du Falun Gong, a travaillé comme bénévole pour la troupe de danse pendant de nombreuses années. Elle n’a jamais demandé de rémunération : sa motivation était son engagement envers les objectifs de Shen Yun et les principes du Falun Gong. Elle n’a pas acheté de pianos pour Shen Yun, comme son fils semble le prétendre, et n’a pas non plus dépensé ses propres fonds pour acheter des articles de luxe pour la famille Li. Pour des raisons logistiques, la mère de M. Liang a autorisé Mme Li à utiliser une carte de crédit additionnelle lors de ses déplacements à l’étranger, mais un examen attentif des documents montre que la quasi-totalité des montants débités sur la carte ont été remboursés, soit à Mme Liang, soit à ses ayants droit. L’examen des documents montre également que bon nombre des dépenses dont M. Liang affirme aujourd’hui qu’elles ont été effectuées au profit des Li étaient en fait destinées à l’usage personnel de sa mère. Il n’est évidemment pas contesté que la mère de M. Liang a été, de son vivant, très généreuse dans ses dons aux organisations liées au Falun Gong, mais il n’y a aucune preuve qu’elle ait été contrainte de le faire. Il n’est évidemment pas illégal, ni même suspect, qu’une personne verse des fonds à des causes caritatives, même pour des montants que ses proches pourraient considérer comme imprudents. Bien entendu, si elle n’avait pas fait don de biens à Shen Yun, son patrimoine, légué à son fils, aurait été plus important. Mais, comme tous les adultes citoyens indépendants de ce pays, elle a le droit de prendre de telles décisions. Le ressentiment de son fils est compréhensible, mais la base factuelle qu’il invoque pour le justifier n’existe pas.

L’insinuation selon laquelle sa mort aurait été causée, ou accélérée, par la famille Li est également fausse. Aucune partie de l’enseignement du Falun Gong ne suggère, comme son fils semble maintenant l’insinuer, qu’une personne souffrant d’une maladie ne devrait pas consulter un professionnel de la santé. Au contraire : au fur et à mesure que son cancer progressait et que son état se détériorait, ce sont ses collègues de Shen Yun qui ont insisté pour qu’elle soit examinée par des médecins, et c’est l’un de ces collègues qui l’a personnellement escortée jusqu’à l’hôpital (malgré son objection). Encore une fois, il n’est pas rare qu’une personne gravement malade refuse l’intervention médicale : ce n’est pas un signe de lavage de cerveau, ce n’était pas une enfant crédule incapable de gérer ses affaires ou de s’occuper de sa santé de la manière qu’elle jugeait la meilleure. Il est honteux et irrespectueux pour sa mémoire que son fils (ou ses amis) tentent de persuader le public du contraire.

Ces accusations et d’autres du même genre sont sans fondement, et leur pure frivolité sera démontrée en temps voulu, par voies légales.

Terri Marsh est directeur exécutif de la Human Rights Law Foundation

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.