Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, accueilli lundi près de Bordeaux sous les huées d’une petite centaine de manifestants, a assuré que la première journée de l’oral de rattrapage du baccalauréat s’était « passée conformément à ce qu’on souhaitait, dans des circonstances un peu exceptionnelles ».
À son arrivée dans cette banlieue bordelaise, le ministre avait été accueilli aux cris de « Blanquer démission », par une centaine de manifestants opposés à sa réforme du bac, brandissant des pancartes « Blanquer recalé » ou encore « 2019 le bac de l’arnaque ».
Les manifestants ont ensuite été refoulés par les forces de l’ordre derrière des barrières.
« C’est un petit nombre de personnes qui cherchent à faire du bruit et qui ne sont pas représentatifs de la majorité des professeurs », a commenté devant la presse le ministre, en déplacement en Gironde.
« À cette heure, on parle en centaines de copies non rendues et non plus en milliers », a-t-il dit en milieu d’après-midi à Lormont, promettant un « bilan complet en fin de journée ».
« Notre objectif est évidemment l’intérêt de l’élève malgré l’action de quelques uns qui ne représentent qu’une toute petite minorité par rapport aux 175 000 professeurs engagés dans les corrections », a-t-il insisté.
« Je voudrais rendre hommage aux 173 000 professeurs qui ont un sens aigu du service public. (…) Je peux garantir que demain tous les élèves de France concernés auront leurs notes de baccalauréat. »@jmblanquer lors de l’examen au #Sénat du PJL pour une école de la confiance pic.twitter.com/CX2PqXEogz
— Sénat (@Senat) 4 juillet 2019
Face à la grève, M. Blanquer a mis en place une « solution technique » : en cas de notes manquantes, celles du contrôle continue ont été prises en compte. Et si la note du bac s’avère finalement meilleure, c’est celle-là qui sera conservée.
« Tout ce que avons fait est dans l’intérêt des élèves. Personne n’est lésé, certains même peuvent avoir une note meilleure du fait de la note provisoire. Nous avons garanti le principe d’égalité dans des circonstances exceptionnelles. Ce qui est étonnant c’est que certains créent le désordre pour ensuite crier au désordre. On ne peut pas faire ça. Moi je remets de l’ordre. Nous avons pu contenir les problèmes autant que possible », a plaidé le ministre.
« Je reste confiant et serein, nous avons fait ce qu’il fallait et certains n’auront pas pu utiliser le bac comme un levier de protestation », a-t-il ajouté, dénonçant une « petite minorité qui a une attitude de pompier pyromane ».
« J’ai déjà fait énormément de dialogue, contrairement à ce qui se dit, cette réforme a été faite en consultation avec des milliers de gens et j’ai très souvent rencontré les syndicats enseignants. Du dialogue, il y en a eu et il y en aura. Ma porte est ouverte. Je dois voir les syndicats ces prochaines jours », a-t-il ajouté.
D. S avec AFP
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