Cette habitante de Bretoncelles (Orne) était décédée depuis au moins huit ans. Mais son fils continuait de passer la voir, faisant comme si elle était encore de ce monde et interdisant à quiconque de lui rendre visite. C’est le maire de la commune qui a percé le secret de ce chauffagiste retraité. Une enquête a été ouverte par le parquet d’Alençon.
Albertine, née le 31 décembre 1923, ne se montrait plus depuis plusieurs années et lorsque quelqu’un demandait à son fils, un septuagénaire, comment se portait sa mère, il répondait invariablement : « Tout va bien. » Pourtant, celle qui devait bientôt fêter ses 99 ans était en fait décédée depuis bien longtemps. Les restes de son corps ont été découverts le 29 août dernier, rapporte Le Parisien.
Le maire menace d’appeler les gendarmes
Personne ne s’était rendu compte de la disparition d’Albertine. Son fils, Daniel, passait chaque jour chez elle, lui déposait des courses et sortait ses poubelles. Sa femme par contre, avait interdiction de rendre visite à sa belle-mère.
C’est en voulant contacter toutes les personnes âgées de plus de 90 ans de sa commune – afin de s’assurer qu’elles allaient bien malgré la canicule – que le maire a permis de mettre en lumière le sort d’Albertine. Ne trouvant pas le numéro de téléphone de la vieille dame, l’édile a interrogé Annick, l’épouse de l’ancien chauffagiste également membre du conseil municipal. Elle lui a répondu que tout allait bien, ainsi que le prétendait son mari.
Mais loin de se satisfaire de cette réponse, le maire a menacé d’appeler les gendarmes pour pouvoir vérifier l’état de santé de la nonagénaire. C’était le 25 août dernier. Quatre jours plus tard, il s’est rendu chez Annick et Daniel. Ce dernier avait fini par tout avouer, avant de faire un malaise. Il a dû être hospitalisé, son état de santé étant jugé préoccupant. Annick, elle, a depuis démissionné du conseil municipal.
Il pourrait s’agir d’un déni de décès
Sur place, les enquêteurs ont découvert les ossements de la défunte dans son lit. Laetitia Mirande, Procureure de la République d’Alençon, a mentionné que des investigations techniques étaient en cours afin de « confirmer l’identité de la défunte et procéder à la datation de la mort », précise La Perche.
L’une des hypothèses expliquant pourquoi le septuagénaire n’a rien dit serait le déni du décès de sa mère. La vieille dame serait morte depuis une petite dizaine d’années. Des scellés ont été posés sur le portail de sa maison.
Les enquêteurs devront également déterminer qui a perçu la pension de retraite de la vieille dame ainsi que la pension de réversion de son mari, décédé quant à lui en 2003.
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