Le procès d’un entrepreneur en bâtiment de 40 ans pour l’assassinat de son ami et associé à coups de couteau en 2020, dans un studio parisien en travaux, s’est ouvert mardi devant la cour d’assises de Paris.
Dans le box, Jean-Christophe Gomes, col roulé noir et courte barbe, n’a pas souhaité faire de déclaration préliminaire, à l’issue de la lecture du rapport sur les faits. Devant les enquêteurs et le juge d’instruction, il a toujours nié avoir eu l’intention de tuer son collègue.
Le 24 juin 2020, six jours après les faits, il s’était rendu à la police, expliquant avoir riposté après un premier coup porté par son associé, Zeljko Z., 42 ans, dans un studio en travaux du 19e arrondissement de Paris où il lui avait donné rendez-vous pour évoquer un problème de chantier.
Il « aurait planifié en amont les faits »
Initialement mis en examen pour meurtre, ce patron d’une petite entreprise de bâtiment, qui connaissait d’importantes difficultés financières, selon l’accusation, a finalement vu s’alourdir les charges pesant contre lui. Le juge d’instruction ayant relevé « plusieurs éléments » laissant soupçonner qu’il « aurait planifié en amont les faits », il comparaît pour assassinat et encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
L’accusé et la victime, surnommée Coco, s’étaient rencontrés fin 2017 et s’étaient associés de façon informelle, Zeljko se chargeant de recruter les ouvriers pour les chantiers et Jean-Christophe s’occupant des devis, des factures et des relations avec les clients.
Selon l’accusé, une dispute a éclaté concernant la conduite du chantier de rénovation du studio où ils se trouvaient, situé dans le quartier de la place Clichy, dans le nord de Paris. Zeljko lui aurait donné un premier coup à la tête avec un objet métallique. Jean-Christophe Gomes aurait alors frappé avec un couteau de cuisine ramassé au sol son associé qui le tenait par le cou, pour le faire lâcher prise, selon le récit de l’accusé.
Un guet-apens sur fond de différend financier
La victime, qui comptait au moins une quinzaine de plaies, notamment au thorax et à l’abdomen, est décédée d’une hémorragie.
Présentes à l’ouverture du procès, la mère de la victime, d’origine serbe, sa femme et sa sœur sont au contraire convaincues qu’il s’agissait d’un guet-apens sur fond de différend financier, selon leur avocat, Joseph Cohen-Sabban.
Au-delà des faits, ses proches « ne pardonneront jamais » l’attitude de l’accusé, qui avait participé à leurs côtés aux recherches du disparu auprès des hôpitaux et des commissariats, a expliqué M. Cohen-Sabban à l’AFP.
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