Entre 1968 et 1969, la « grippe de Hong Kong » a provoqué la mort d’un million de personnes à travers le monde dont 30.000 en France, selon les estimations de l’OMS.
Souvent confondue avec « la grippe asiatique » de 1957, la grippe de Hong Kong est d’abord apparue en Chine, et s’est massivement diffusée en juillet 1968 à Hong Kong. Les soldats américains stationnés au Vietnam l’ont importée ensuite aux États-Unis, où elle y fait 50 000 morts en trois mois. En France, 25 000 personnes meurent, rien qu’au mois de décembre 1969. Au total 31 226 personnes trouvent la mort en France.
Très bon papier sur la grippe de Hong-Kong en 1968. Un million de morts, 35 000 en France dans l’indifférence générale…#pandémie https://t.co/OWmNgwKY1I
— Thierry Herrant (@thierryherrant) April 9, 2020
C’est la troisième épidémie la plus meurtrière du XXe siècle après la « grippe espagnole », qui a fait entre 20 et 40 millions de morts à la fin des années 1910, et la « grippe asiatique » et ses 2 millions de morts en 1957. Les historiens la considèrent comme la première pandémie de l’ère moderne.
15% des cheminots étaient malades, pas de trains, pas d’école, boutiques fermées… cependant ni les politiques ni les scientifiques n’ont saisi l’impact de cette pandémie et elle a été complètement oubliée. Les politiques s’occupaient de l’après-mai 68 et les scientifiques ne se sont pas alarmés non plus. Selon Libération la pandémie a été largement sous estimée par les médias de l’époque. Très peu en ont parlé et on ne trouve aucune mention du terme « pandémie » ni aucun décompte des morts.
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« On n’avait pas le temps de sortir les morts. On les entassait dans une salle au fond du service de réanimation. Et on les évacuait quand on pouvait, dans la journée, le soir. Les gens arrivaient en brancard, dans un état catastrophique. Ils mouraient d’hémorragie pulmonaire, les lèvres cyanosées, tout gris. Il y en avait de tous les âges, 20, 30, 40 ans et plus. Ça a duré dix à quinze jours, et puis ça s’est calmé. Et étrangement, on a oublié », racontait le Professeur Pierre Dellamonica l’ancien chef du service d’infectiologie du centre hospitalo-universitaire de Nice dans un article de de Libération paru en 2005.
Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui avec la pandémie du coronavirus ? Sans doute le rapport à la mort qui a changé mais aussi la mondialisation qui s’est développée de manière endémique depuis 50 ans.
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