Les femmes et les filles réfugiées ou déplacées sont confrontées à un risque accru de violences liées au genre en pleine crise du coronavirus, s’est alarmé lundi l’agence onusienne pour les réfugiés, l’UNHCR, appelant à des mesures concrètes.
Celles-ci risquent davantage d’être contraintes à « des relations sexuelles de survie » ou aux mariages forcés de mineures, a signalé l’organisation.
Le confinement imposé dans de très nombreuses parties du monde pour enrayer la propagation du Covid-19 a entraîné une restriction des mouvements et la fermeture de nombreux services.
« Nous devons accorder une attention urgente à la protection des femmes et des filles réfugiées, déplacées ou apatrides à l’heure de cette pandémie », a affirmé Gillian Triggs, haut commissaire adjoint à la protection à l’UNHCR.
« Elles font partie des personnes les plus à risque. Les portes ne doivent pas rester ouvertes aux auteurs d’abus et l’aide doit se concentrer sur les femmes victimes d’abus et de violence. »
Etre confinées avec leurs agresseurs
Les femmes déplacées risquent d’être confinées avec leurs agresseurs, a-t-elle dit, alors que d’autres, ayant perdu leurs moyens de subsistance, « pourraient être contraintes à des relations sexuelles de survie, ou à des mariages forcés de mineures ».
? Confinement, Femmes battues?
Depuis le début du confinement on peut constater une hausse importante de VIOLENCES CONJUGALES en une semaine elle est monter de 36% dans la zone de préfecture de Paris pic.twitter.com/EjZ26MY4st— Mahdi ⚔️? (@Force95esprit) April 18, 2020
Les restrictions imposées par la plupart des pays en réponse à la pandémie de coronavirus entraînent un accès limité aux services de soutien, a observé l’UNHCR.
L’ONU distribue des fonds d’urgence aux femmes à risques
Pour contrer l’ensemble de ces risques, cette antenne de l’ONU distribue des fonds d’urgence aux femmes considérées comme étant à risque concernant les violences.
Les « risques accrus de violence » contre les femmes déplacées doivent être pris en compte par les Etats dans leur réponse à la crise du coronavirus, a estimé Mme Triggs.
Une des mesures peut être de s’assurer que les services destinés aux victimes de violences soient considérés comme essentiels et demeurent accessibles.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.