La panne qui a engendré trois jours de pagaille à la gare de Paris-Montparnasse et pénalisé des dizaines de milliers de voyageurs a révélé l’urgence des besoins de maintenance et de modernisation d’un réseau ferroviaire français vieillissant.
Le gouvernement a réagi avec fermeté mardi après cet incident, qui a touché 55 000 clients entre dimanche et lundi, exigeant d’ici la fin de la semaine un rapport de la SNCF (société des chemins de fer français) sur son origine, le temps mis pour l’identifier et les énormes lacunes de communication. Ce rapport sera publié « jeudi ou vendredi », a déclaré mercredi matin le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, alors que le trafic était revenu à la normale.
L’incident, dont l’origine a été trouvée 48H00 après le début des perturbations, était dû à un « défaut d’isolement » dans l’alimentation électrique d’un poste d’aiguillage à Vanves, à la sortie sud-ouest de Paris. Des travaux avaient été effectués récemment sur cet équipement pour le monter en puissance dans le cadre du chantier des nouvelles lignes à grande vitesse vers Rennes et Bordeaux et un défaut dans ces travaux aurait entrainé la panne.
La veille, le Premier ministre Edouard Philippe avait affirmé devant le Sénat que, « pour des raisons de sécurité », il voulait « consacrer beaucoup plus de moyens à l’entretien des réseaux existants ».
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a pour sa part rappelé que trois milliards d’euros par an vont être investis pour rénover le réseau, estimant que « la priorité aux lignes à grande vitesse s’est faite au détriment du réseau existant ». « 5.300 km de voies en France font l’objet de ralentissements », avait-elle relevé.
M. Pepy a réitéré mercredi ses regrets aux clients du TGV à Montparnasse qui « ont vécu des moments difficiles ». La gare de Paris-Montparnasse dessert toute la façade atlantique française et la panne est survenue en plein chassé-croisé de vacanciers juillettistes et aoûtiens. « On a été débordé, je le reconnais », a poursuivi le patron de la SNCF.
Interrogé sur le coût pour la SNCF de ces journées de pagaille, il a estimé que c’était « impossible à dire aujourd’hui », ajoutant que la SNCF avait « décidé des mesures exceptionnelles », notamment un remboursement intégral en cas de retard de plus de quatre heures.
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