Selon un rapport publié fin juillet par Startup Compass Inc., Paris se classerait en tête de la création de start-up par des femmes en Europe. Depuis 2012, le nombre de femmes entrepreneures est passé 10% des entreprises créées à 18% en moyenne, une tendance montrant une volonté féminine à innover et développer des entreprises en France.
21% des entreprises créées à Paris le sont par des femmes. Un chiffre qui place la capitale française au premier rang de l’entrepreneuriat féminin en Europe. Ce chiffre montre également une volonté des femmes à entreprendre, à apporter leurs idées de création de richesse, dans un contexte où toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour relancer la croissance du pays et créer de l’emploi.
Entreprendre au féminin ou au masculin, quelles différences ?
Bien sûr, dès que l’on parle de chiffre, on prend le risque de rentrer dans une comparaison homme-femme. Cependant si l’on regarde les capacités et les aptitudes réelles d’une femme entrepreneure et d’un homme entrepreneur, on remarquera leur opposition moins pertinente, tant leur complémentarité est un atout pour une entreprise.
Selon le site Dynamique-mag.com dédié aux créateurs d’entreprise, entreprendre se conçoit différemment que l’on soit un homme ou une femme. Si l’homme est plus enclin à la reprise d’une entreprise, la femme préfère se donner les moyens de créer sa propre entreprise avec se propres idées dès le départ. Cela explique en conséquence une différence de chiffre d’affaires: une reprise d’entreprise bénéficiant déjà d’un carnet de commande et de clients, alors qu’une création d’entreprise demande de construire l’offre et la demande depuis zéro.
Au niveau de la stratégie, les modèles sont également différents mais très complémentaires. Un entrepreneur préfèrera structurer en interne, au niveau de son équipe et ses outils sa stratégie de développement, tandis qu’une femme entrepreneure aura une meilleure propension à aller chercher de nouveaux partenariats.
Le nombre de femmes entrepreneurs a augmenté de 80% sur ces trois dernières années.
Au niveau du management, un homme entrepreneur sera plus dans une position de leadership définissant les orientations et le travail à accomplir, au risque de heurter les idées ou les habitudes de travail de ses collaborateurs. Une femme entrepreneure cherchera davantage l’adhésion de son groupe et la concertation pour le travail à accomplir. Si ce processus prend plus en considération les attentes de chacun, il prend néanmoins plus de temps à se mettre en place et à atteindre le résultat.
Ces deux approches ont pourtant toutes deux leurs qualités, et la force d’un entrepreneur ou d’une entrepreneure serait de pouvoir combiner les deux dans le développement de son entreprise.
Une hausse spectaculaire du nombre de start-up créées par des femmes
Si Paris est la première ville européenne pour la création d’entreprise par des femmes, elle se retrouve aussi à la 6e place mondiale, après des villes américaines comme Chicago, Boston et la Silicone Valley.
D’une manière plus générale, Paris est placée seulement au 11e rang des écosystèmes mondiaux dans la création de start-up, selon un classement récent de Compass, un groupe de recherche américain. En cause selon le rapport : un manque de main-d’œuvre qualifiée et des problèmes de financement. Les quatre premières places étant détenues par la Silicone Valley, New-York ( qui possède seulement 16% d’entreprises créées par des femmes), Los Angeles et Boston.
À ce constat s’ajoute un autre, le nombre de femmes entrepreneurs a augmenté de 80% sur ces trois dernières années, montrant un changement des mentalités et une volonté plus affirmée des femmes à gérer leurs propres entreprises. Les exemples de réussite d’entreprises tenues par des femmes sont d’ailleurs nombreux, dans les grandes ou petites structures.
Pour accompagner cet élan dans la création d’entreprise, l’association Femmes Entrepreneurs a été créée en 2010 pour mettre en lumière les initiatives portées par des femmes. On y retrouve un guide collaboratif de conseil pour créer son entreprise et des portraits de femmes chef d’entreprise : Stéphanie Chen, co-fondatrice et dirigeante de la société Forum-des-sacs ; Aurelie De Hosson qui créée en 2011 Onepersonality, une agence de conseil en image ou encore Djaouida Benmokhta, créatrice d’une maison d’édition.
Loin des clichés colportés souvent par les médias, en entreprise ce qui compte avant tout, ce sont les compétences et la volonté des personnes à concrétiser leurs idées, mener à bien un projet, et ce, quel que soit le sexe, l’âge, la taille, etc.
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