L’émotion est vive dans le cœur des Parisiens depuis ce vendredi 13 novembre. Cette date va rester marquée dans les mémoires et dans l’histoire. Des attaques terroristes ont été perpétrées à plusieurs endroits de la capitale dans la nuit du 13 au 14 novembre, faisant au moins 129 morts, 352 blessés dont une centaine dans un état très grave. Les attaques ont d’ores et déjà été revendiquées par l’organisation terroriste Daesh (État islamique). Le gouvernement a immédiatement pris des décisions stratégiques pour organiser en urgence la réponse appropriée face à l’horreur des attentats.
Chronologie d’un massacre
Selon la préfecture de police, un groupe armé et organisé a simultanément attaqué plusieurs endroits de la capitale et de sa proche banlieue. « Un véritable acte de guerre », selon les autorités, qui s’est traduit par un enchaînement d’événements cauchemardesques pour la population parisienne. « Les lieux visés sont ceux du Paris qu’on aime, le Paris ouvert, populaire, heureux », a estimé Anne Hidalgo, maire de Paris.
À 21h20 devant le Stade de France, trois explosions ont retenti alors qu’une rencontre amicale avait lieu entre la France et l’Allemagne en présence de plus de 75 000 spectateurs. Les sources policières ont confirmé trois attentats-suicides avec des ceintures d’explosifs. Dans l’urgence, le président de la République, qui assistait au match, a été évacué.
Au même moment, des fusillades éclatent dans le 10e arrondissement, faisant des dizaines de morts. À l’angle des rues Bichat et Alibert, dans la rue de Charonne, résonnent les coups de feu des assaillants. Les témoins directs font état d’un climat de guerre et de chaos. Les autorités signalent en même temps une prise d’otages dans la salle de spectacle du Bataclan dans le 11e, où 1 500 personnes assistent à un concert de rock. Quatre assaillants ont ouvert le feu et ont fait au moins 89 morts. Vers 0h30, les forces de l’ordre du BRI ont donné l’assaut pour neutraliser les terroristes, trois d’entre-eux se donneront la mort en activant leur ceinture d’explosifs.
La réponse ferme du gouvernement
Dans l’immédiateté des évènements, l’état d’urgence a été décrété lors d’un Conseil des ministres exceptionnel qui s’est tenu dans la nuit de vendredi. « Toutes les mesures pour protéger nos concitoyens sont prises », a annoncé le président François Hollande, « l’armée et les forces de sécurité intérieure sont mobilisées au plus haut point », a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a également annoncé la fermeture des frontières et le contrôle des principaux points de passage par les forces de l’ordre. Le lendemain, le samedi 14 novembre, tous les monuments parisiens ainsi que les établissements scolaires ont été fermés.
L’état d’urgence sur l’ensemble du territoire déclaré par le président n’avait pas eu lieu depuis la guerre d’Algérie au début des années 70. Les manifestations publiques sont également suspendues jusqu’à jeudi prochain dans la région parisienne, une interdiction bravée par des centaines de Parisiens et de touristes qui se sont rendus successivement Place de la République et sur les lieux des attentats pour rendre hommage aux victimes. Une situation tolérée par les autorités et nécessaire selon certains pour un travail de deuil. Trois jours de deuil national ont été annoncés par le gouvernement.
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