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Christophe Laporte vainqueur, dimanche d’un Paris-Tours humide et boueux

octobre 7, 2024 7:07, Last Updated: octobre 7, 2024 7:08
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Mieux vaut tard que jamais: vainqueur dimanche d’un Paris-Tours humide et boueux, Christophe Laporte a attendu sa dernière course de l’année pour enfin ouvrir son compteur de victoire en 2024 et terminer en beauté une saison emplie de doutes.

Dans des conditions très automnales, après une course qui a recraché des coureurs transformées en statues de terre, le visage maculé de boue, le coureur de Visma-Lease a bike a remporté l’une des plus vieilles classiques du monde en devançant au sprint son compagnon d’échappée, le Tchèque Mathias Vacek.

Les deux hommes, qui étaient partis en contre à 33 km de l’arrivée derrière notamment un Mads Pedersen qui avait tenté un raid « pogacaresque », ont gardé 21 secondes d’avance sur la meute de poursuivants réglée par Jasper Philipsen.

C’est spécial car je n’y croyais plus trop

« C’est spécial car je n’y croyais plus trop. Ça a été une année assez compliquée, j’ai loupé toutes les classiques. Heureusement, j’ai eu cette médaille olympique qui a un peu sauvé ma saison et je peux dire maintenant cette victoire à Paris-Tour aussi », a commenté le Varois de 31 ans.

Vainqueur d’une étape du Tour de France en 2022, l’ancien coureur de Cofidis avait cassé la baraque l’an dernier en remportant Gand-Wevelgem et A travers la Flandre, deux étapes du Dauphiné et le titre de champion d’Europe, sa dernière victoire avant dimanche.

2024 s’est transformé en un long chemin de croix

Mais 2024 s’est transformé en un long chemin de croix, entre opération au périnée et chute au Giro, illuminé seulement par sa médaille de bronze aux JO de Paris.

« Il y a eu des moments de doute. Après les Championnats d’Europe (en septembre), je me suis rendu compte que ça faisait un an que je n’avais pas gagné et ça ne m’est pas arrivé souvent dans ma carrière. »

« Les jambes étaient là, mais pour la motivation c’était plus difficile. On se demande toujours si on va réussir à gagner. En fait, j’avais hâte que la saison se termine. J’ai bien fait de persévérer, c’est vraiment une belle ligne que j’ajoute à mon palmarès. »

Même si elle ne fait plus partie du World Tour, la première division, Paris-Tours, dont c’était déjà la 118e édition, reste une épreuve convoitée et le plateau était encore prestigieux dimanche pour partir à l’assaut des huit côtes et dix chemins de vigne particulièrement dégradés.

Mads Pedersen, qui adore ces conditions dans lesquelles il était devenu champion du monde en 2019, la voulait d’ailleurs absolument à son tableau de chasse. Et le Danois s’est lancé dans un raid à 70 km de l’arrivée qui n’a été enrayé que cinquante bornes plus loin lorsque Laporte et Vacek, revenus sur lui, ont fini par le larguer.

« Moi aussi j’aime quand c’est chaotique comme ça, les chemins, la boue, a souligné Laporte. Au début de course, on est un peu râleur, mais quand ça s’excite un peu, l’instinct revient et on a envie de faire la course. Je suis remonté au bon moment. »

Dur au mal, très à l’aise techniquement, le coureur, qui constitue l’une des principales cartes françaises chaque année sur Paris-Roubaix, n’a laissé aucune chance au sprint à Vacek qu’il a parfaitement maîtrisé dans le final.

« J’avais hâte de fermer le livre sur cette saison 2024, même si j’ai eu des moments forts, comme la médaille aux Olympiques. C’était extraordinaire, mais ce n’était pas une victoire. Là je vais pouvoir partir en vacances l’esprit tranquille. »

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