Adjugé fin janvier pour plusieurs dizaines de millions d’euros, l’ensemble immobilier exceptionnel du 12, rue Oudinot abritait un cadavre vieux de trente ans.
Le 23 janvier, une maison de campagne avec jardin dissimulée derrière un immeuble de la rue Oudinot (VIIe arrondissement) laissé à l’abandon depuis une trentaine d’années, a été mise à prix lors d’une vente aux enchères organisée par le tribunal de grande instance de Paris.
Un ensemble immobilier exceptionnel, proche de Matignon et des Invalides, qui comprend trois corps de bâtiment d’une superficie globale de près de 1600 mètres carrés construits sur un terrain qui en compte un peu plus de 2000.
Malgré son état de délabrement avancé et les contraintes de restauration à l’identique imposées par le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), la propriété avait été adjugée en moins de 15 minutes. Si les enchères avaient commencé à 6 millions d’euros, l’ensemble immobilier avait finalement été adjugé 35,1 millions d’euros. C’est Jean-Bernard Lafonta, ancien président du directoire de Wendel, une société d’investissement, qui avait emporté les enchères.
Mais le 26 février, coup de théâtre : des techniciens de la société chargée de sécuriser les lieux avant les travaux de remise en état tombent sur le cadavre momifié d’un homme enseveli sous des planches et des gravats dans une cave, comme l’ont rapporté les journalistes du Monde.
« En février, juste avant le confinement, le chantier allait bon train. Des camions de gravats sortaient tous les jours du site. Puis, tout à coup, tout s’est arrêté », confie Sabine Lebreton, vice-président de l’association de sauvegarde du site de la rue Oudinot, dans les colonnes du Parisien.
Des investigations en cours
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire et la brigade criminelle a été saisie. Les investigations ont permis d’identifier la victime : un dénommé Jean-Pierre Renaud. Sa mort aurait eu lieu il y a une trentaine d’années, vraisemblablement des suites de coups et de blessures infligées avec une arme blanche.
« Ce serait plutôt un homme qu’on peut classer dans les SDF, avec des problèmes d’alcool. Il semblerait que ce soit une baston entre marginaux. C’était un peu un squat, à ce moment-là. Mais on ne sait pas encore s’il a été tué sur place. Trente ans après, s’il s’agit d’une bagarre entre SDF alcoolisés, il n’y aura pas forcément de réponse, et l’auteur est peut-être même déjà décédé », expliquait une source policière dans les colonnes du Monde le 11 juillet.
« […] Tout le monde a été sidéré quand nous avons appris qu’un cadavre se cachait ici depuis tant d’années », conclut Mme Lebreton.
Selon Le Parisien, une fois la bâtisse restaurée à l’identique et le site réhabilité, une société internationale devrait y installer ses locaux.
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