Secouriste bénévole, la jeune fille est parvenue à ranimer l’enfant qui venait de se noyer dans son bain.
Les faits ont eu lieu le vendredi 13 décembre. Ce jour-là, Hortense, une étudiante de 19 ans qui réside dans le XVIe arrondissement de Paris, est en train de travailler chez elle lorsqu’elle reçoit un message de l’application Sauv Life.
Créée il y a dix-huit mois par Lionel Lhamaut, un médecin urgentiste du Samu de Paris, cette application gratuite permet de géolocaliser des individus victimes d’arrêt cardiaque.
Elle permet notamment aux personnes qui l’ont téléchargée d’être prévenues lorsque quelqu’un est en proie à un malaise cardiaque dans leur environnement proche. Si elles sont disponibles, elles peuvent ensuite se signaler sur l’application en question et se rendre sur place pour prodiguer les premiers soins aux victimes.
« En cas de malaise cardiaque, Sauv Life permet au Samu de géolocaliser les citoyens volontaires inscrits se situant dans le périmètre proche. S’ils peuvent intervenir, ils se signalent et sont alors guidés jusqu’à la victime et un défibrillateur à proximité », expliquait M. Lhamaut dans les colonnes du Parisien l’an dernier.
« J’ai vu la petite fille allongée sur le sol dans l’entrée »
Secouriste bénévole à La Croix-Rouge, Hortense a immédiatement réagi lorsqu’elle a reçu un message de l’application Sauv Life lui indiquant qu’une fillette de neuf ans venait de faire un malaise cardiaque dans la soirée du 9 décembre.
« J’étais en train de travailler chez moi quand j’ai entendu l’application sonner vers 18h30. Je me suis aussitôt précipitée sur les lieux, à cinq minutes de chez moi, guidée par le GPS », a raconté la jeune fille aux journalistes du Parisien.
L’application mènera Hortense jusqu’au 13e étage d’un immeuble du quai Louis-Blériot.
« Quand je suis arrivée, la porte d’entrée était grande ouverte et j’ai vu la petite fille allongée sur le sol dans l’entrée : elle avait les yeux grands ouverts et ne bougeait plus. Sa mère, qui était japonaise et ne parlait pas le français, était complètement affolée, la communication était très compliquée », poursuit l’étudiante.
La jeune fille s’approche alors de l’enfant pour l’examiner : « J’ai vu qu’elle était cyanosée, qu’elle n’avait pas de pouls, alors je n’ai pas hésité : j’ai commencé un massage cardiaque directement. »
Quelques minutes plus tard, Mélody, elle aussi alertée grâce à l’application Sauv Life, surgit dans l’appartement. Elle prend le relais d’Hortense et tente d’échanger avec la mère de la petite fille.
« Je suis ravie car ça s’est bien terminé »
Après cinq minutes de massage cardiaque, les pompiers et le SAMU arrivent sur les lieux et prennent en charge la fillette dont le cœur est finalement reparti. Transportée à l’hôpital Necker, elle sera placée dans le service de réanimation. Ses jours ne seraient pas en danger.
« D’après ce que m’ont dit les pompiers par la suite, la petite était dans son bain et sa mère l’avait retrouvée noyée », rapporte Hortense.
« […] C’est la première fois que j’arrive avant les pompiers et que j’interviens sur un arrêt cardiaque. Je suis ravie, car ça s’est bien terminé : cela démontre l’incroyable efficacité de cette application », ajoute la jeune fille.
« On est très fier d’Hortense et de Mélody, nos deux citoyennes sauveteuses », conclut Arnaud Libert, co-fondateur de l’application.
Lancée en mars 2018, Sauv Life compte 315 000 inscrits capables d’intervenir dans 46 départements français. Selon Le Parisien, ces citoyens sauveteurs auraient d’ores et déjà secouru 80 personnes.
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