Valérie Pécresse, la présidente de région Ile-de-France et le rectorat ont confirmé le 8 novembre la fermeture partielle ou totale de sept lycées parisiens dès la rentrée 2023, et de deux supplémentaires en 2024, s’engageant à transformer le foncier dégagé en lits pour élèves ou étudiants.
Réuni au conseil régional, à Saint-Ouen, le conseil interacadémique de l’Éducation nationale a entériné la fermeture à la fin de cette année scolaire du lycée général Georges-Brassens dans le 19e arrondissement et de six lycées professionnels : Brassaï (15e), Armand-Carrel (19e), le site de Charenton de Théophile-Gautier (12e), le site Friant de Lucas-de-Nehou (14e), Suzanne-Valadon (18e) et Charles-de-Gaulle (20e).
Deux autres fermeront à la rentrée suivante, en 2024 : le lycée professionnel Jacques-Monod (5e) et le lycée général et technologique François-Rabelais (18e).
Carte des transferts des élèves après fermeture des LP parisiens #Nonaladestructiondulp pic.twitter.com/Y1ne2QKY23
— Non à la destruction du Lycée Pro ?? (@LizParvine) November 8, 2022
« Baisse historique des effectifs des lycées de Paris »
Pour Valérie Pécresse, qui s’est exprimée lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion, la « baisse historique des effectifs des lycées de Paris », avec environ 8000 places vacantes aujourd’hui et une perspective de 12000 places vacantes d’ici à 2030, justifie le « regroupement » décidé.
Ce dernier n’entraînera « aucune fermeture d’offre de formation », a promis le recteur de la région académique d’Ile-de-France et de l’académie de Paris, Christophe Kerrero, qui s’engage à « accompagner à la fois les élèves et les personnels dans ces transferts ».
« Ce n’est pas un sujet de suppression de postes », a affirmé Valérie Pécresse. « Les lycées que nous allons fermer sont pour la plupart vétustes, en mauvais état », a ajouté la présidente de région, qui gère depuis 2021 tous les lycées professionnels de la capitale.
780 lycéens concernés
Cette « restructuration » ne concerne que 780 lycéens sur 46.000 à Paris, soit un montant de « 1,6% des effectifs » et « moins qu’un lycée de petite ou grande couronne », a aussi relativisé l’élue de droite.
« À l’heure de la sobriété énergétique, est-il normal de chauffer tout un établissement s’il est occupé à 10%? », a demandé l’ex-candidate LR (Les Républicains) à la présidentielle, soulignant que les 23.000 m2 de bâtiment fermés allaient permettre d’économiser 118 tonnes de CO2 et un peu plus de 300.000 euros par an de coûts énergétiques.
Les économies réalisées vont aussi permettre de « dégager des moyens pour pouvoir les déployer en banlieue » où, à l’inverse, les effectifs augmentent, a souligné Mme Pécresse, qui prévoit 11 lycées neufs et 6 extensions, soit 14.700 places supplémentaires, d’ici à 2028.
À la place du foncier libéré, Valérie Pécresse entend ouvrir 1000 lits sous formes d’internats, en particulier pour les filles, ou de résidences étudiantes, surtout pour « la filière médicale et paramédicale », a-t-elle détaillé.
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