Une femme de 21 ans s’en est violemment prise à des policiers, tentant même de les tuer, le 5 mai dernier à l’hôpital Lariboisière à Paris (Xe arrondissement). Elle a été mise en examen et écrouée. La justice antiterroriste a pour le moment exclu la piste djihadiste.
Magassa O., une femme de 21 ans, a été mise en examen le 7 mai dernier pour « tentatives d’homicides volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique », rapporte Le Parisien. Elle avait effectivement tenté de tuer des policiers le 5 mai 2022 aux environs de 1 h 45, alors qu’elle se trouvait à l’hôpital Lariboisière à Paris.
Elle a nié toute motivation politique ou religieuse
Magassa O. était sur un brancard lorsque les faits se sont produits. Tout en criant « Allah Akbar », elle s’est mise à donner de violents coups de pieds, à plusieurs reprises, à une policière de la Brigade des réseaux ferrés qui attendait d’être examinée par un médecin dans les couloirs de l’hôpital. Quelques instants plus tard, toujours sans aucune raison, elle a agressé d’autres policiers du commissariat du XVIIIe arrondissement, également présents à l’hôpital. Elle a même tenté de voler l’arme de service de l’un d’eux. Un agent est finalement parvenu à la maîtriser en la menottant. Elle a ensuite été placée en garde à vue.
Niant farouchement toute motivation politique ou religieuse, elle a expliqué aux enquêteurs qu’elle s’en était prise à la policière parce qu’elle l’avait jugée « plus fragile », son but étant de se « venger des bavures policières » à travers elle. Elle a ensuite voulu subtiliser l’arme d’un policier pour leur tirer dessus.
Un livre sur Oussama Ben Laden retrouvé dans son foyer
Dans le foyer du XVe arrondissement de Paris où Magassa O. réside, les fonctionnaires ont retrouvé un livre sur Oussama Ben Laden. Cependant, l’étude de son dossier montrant qu’elle a déjà été hospitalisée pour des troubles psychologiques selon une source proche de l’enquête, le parquet national antiterroriste (PNAT) a décidé de ne pas se saisir.
Il s’avère en outre que la jeune femme est particulièrement friande de vidéos de violences policières et ces dernières auraient largement contribué à faire grandir sa haine à l’encontre des forces de l’ordre. Une expertise psychiatrique a également révélé l’absence de toute pathologie mentale susceptible d’avoir troublé son discernement, indiquent nos confrères.
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