À la suite de l’allocution du président de la République le 12 juillet dernier concernant la mise en place du passe sanitaire, les débats faisaient rage à l’Assemblée nationale, ce jeudi 22 juillet. Les hôpitaux et les établissements médico-sociaux devront faire appel à du personnel de sécurité supplémentaire pour contrôler ce passe sanitaire. Le coût de l’opération a été estimé à 60 millions d’euros par mois par la Fédération hospitalière de France.
Le passe sanitaire sera désormais obligatoire, dès le 1er août, aussi bien pour entrer dans un café, un restaurant un cinéma ou encore un musée. Et il en sera de même pour se rendre dans un établissement de santé ainsi que dans un établissement médico-social.
En effet, ainsi que le prévoit le projet de loi débattu à l’Assemblée nationale ce jeudi 22 juillet, le passe sanitaire sera obligatoire « sauf en cas d’urgence » dans « les services et établissements de santé, sociaux et médico-sociaux, pour les seules personnes accompagnant ou rendant visite aux personnes accueillies dans ces services et établissements ainsi que celles qui y sont accueillies pour des soins programmés », rapporte France info.
Coût de l’opération estimé par la Fédération hospitalière de France…
Cette mesure n’est pas sans conséquences, notamment en terme de déploiement de personnel de sécurité pour contrôler le passe sanitaire. La Fédération hospitalière de France (FHF) – qui regroupe plus de 1 000 hôpitaux et environ 3 800 établissements médico-sociaux – a estimé le coût d’une telle opération. « Que ce soit du personnel interne ou externe, le coût de cette mesure est évalué à 60 millions d’euros par mois », a-t-elle déclaré à France info. Ce montant a été communiqué ce mardi 20 juillet au ministère de la Santé, à l’occasion d’une réunion avec les représentants du secteur hospitalier.
Contrairement aux hôpitaux où l’accès était jusqu’à présent libre, dans les 3 800 Ehpad, cette organisation est « déjà en place », ainsi que le souligne la FHF à France info. Car pour rendre visite à un proche, le passage obligé est le bureau d’accueil, depuis le début de l’épidémie.
La FHF indique encore que cela va demander une étude au « cas par cas, établissement par établissement ». Il y aura en effet, « ceux qui pourront déployer du personnel en interne et ceux qui devront embaucher ou encore ceux qui feront un mix des deux », précise la fédération.
Une décision « cohérente », mais pas sans « conséquences », selon Zaynab Riet
La déléguée générale de la FHF, Zaynab Riet, a qualifié cette mesure de « cohérente ». Elle a déclaré à France info : « La décision du président de la République de rendre le passe sanitaire obligatoire y compris pour accéder à nos établissements de santé et médico-sociaux publics est cohérente. » Elle a toutefois pointé que « cette décision n’est pas sans conséquences sur l’organisation logistique à mettre en place pour en assurer le contrôle ainsi que sur la prise en charge financière de ce dispositif ».
Pour cette raison, elle a demandé au ministère de la Santé des « garanties financières ». Nous ignorons si ce dernier répondra favorablement à cette requête. France info a par ailleurs contacté la direction générale de la Santé (DGS), sans toutefois obtenir de réponses à ses interrogations sur ce sujet.
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