«Nous sommes des Français libres» : après une première mobilisation nationale le 17 juillet, plus de 170 manifestations ont eu lieu une semaine plus tard dans toute la France contre l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour certaines professions.
L’obligation du passe sanitaire imposée par le gouvernement est une atteinte aux libertés des Français vaccinés et non vaccinés. Une atteinte à leur liberté de se déplacer, de travailler, d’aller au restaurant, au cinéma, à l’hôpital et dans les bureaux de vote. La liberté de conscience n’est pas plus épargnée au nom d’un « tout-sanitaire » et d’une surveillance technologique généralisée disant lutter contre le virus du PCC.
Rappelons quelques chiffres : après 18 mois de pandémie, nous avons toujours plus de 99,5% de chances de ne pas mourir si nous attrapons le Covid-19. Selon les chiffres officiels de l’agence Santé publique France, 93 % des victimes du coronavirus en France ont plus de 65 ans, l’âge médian des décès étant de 82 ans dont 65 % avaient déjà une ou des comorbidités. En dessous de 40 ans et sans facteur de comorbidité, le risque de mourir est quasiment nul.
Des mesures inquiétantes proposées par le gouvernement
Le texte sur le passe sanitaire a été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale le 23 juillet à 5h30 du matin alors que la moitié des députés était absents. Malgré les 1200 amendements déposés, les débats ont été expédiés en moins de 24h.
Dans le texte de loi avant son passage au Sénat, les restaurateurs risquent un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende en cas de non contrôle des passes sanitaires des clients. Les clients ne scannant pas le QR code du restaurant risquent un an de prison et 15.000 euros d’amende (le gouvernement avait initialement proposé 45.000 euros d’amende).
Un amendement a été déposé pour exclure les bureaux de vote de la liste des établissements concernés par le passe sanitaire. Il a été rejeté. Selon le texte de loi proposé par le gouvernement, les personnes non vaccinées ou ne présentant pas de test PCR négatif de moins de 48h ne pourront pas aller voter aux prochaines élections démocratiques de notre pays.
En entreprise, l’absence de passe sanitaire d’un salarié pourra justifier la suspension de son salaire pendant deux mois, puis son licenciement.
Et pour ceux qui souhaiteraient y échapper, un amendement impose à toute personne présentant un faux test PCR d’être punie de 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende, une sanction similaire à celle requise pour un homicide involontaire.
Vous ne rêvez pas, nous ne parlons pas ici du Parti communiste chinois (PCC), mais bien du modèle de société français que le gouvernement veut mettre en place dans notre pays.
Nos libertés fondamentales sont en danger
« Nous ne sommes pas du tout des anti-vaccins. Nous voulons juste que chacun ait la liberté de se faire vacciner ou pas », a-t-on pu entendre chez une majorité des manifestants contre le passe sanitaire.
L’écrivain Franck Ferrand écrivait dans sa chronique « Mon grain de sel » du 24 juillet : « Cette liberté pour laquelle sont morts nos pères, ne la laissons pas amoindrir par des « responsables » qui juraient leurs grands dieux, il y a un moins d’un mois, que jamais on ne demanderait de passe à l’entrée d’un café ! » Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, il constatait : « Je n’ai pas souvenir d’avoir jamais vu l’humanité se soumettre d’elle même, avec tant de légèreté, qu’à travers ce projet, le passe sanitaire ».
Pour le philosophe et député européen François-Xavier Bellamy, interviewé par Le Figaro, l’atteinte aux libertés est disproportionnée : « L’accès à un espace public sera différencié selon nos données de santé. Comment une telle révolution peut-elle s’opérer avec une justification si faible, sans vrai débat parlementaire, et en caricaturant tous ceux qui osent s’en inquiéter ? »
Il y a deux mois, le président de la République affirmait que « le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis. »
La CNIL s’inquiète maintenant que le fichier des dépistages Covid devienne un fichier policier, selon Public Sénat. « On change complètement la finalité d’un fichier. On l’a créé pour qu’il soit médical et il devient finalement un fichier policier, ça fait réfléchir », a dénoncé Loïc Hervé, sénateur centriste de la Haute-Savoie.
À la lecture de ce projet de loi voté par la majorité présidentielle en première lecture à l’Assemblée nationale, notre société est en train de devenir une société de surveillance de tous par tous, de répression et de menaces d’emprisonnement. Nous assistons sous nos yeux à un basculement dangereux de nos libertés, organisé par le gouvernement.
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