Chargée de réfléchir à des mesures destinées à transformer le périphérique parisien, la commission d’élus du Conseil de Paris vient de terminer son premier rapport. Un document provisoire qui préconise plusieurs mesures susceptibles de bouleverser le quotidien des automobilistes franciliens.
Selon les informations des journalistes du Parisien, le périphérique de Paris pourrait bientôt faire peau neuve. Chargés d’une Mission d’information et d’Évaluation (MIE) ayant débuté en septembre, une quinzaine d’élus de tous bords ont quasiment achevé leurs travaux. Si les conclusions de leur étude ne doivent pas être délivrées à Anne Hidalgo avant le 21 mai, ils ont déjà remis un pré-rapport à la mairie de Paris.
D’après ce document que le quotidien francilien a été en mesure de se procurer, plusieurs préconisations sont d’ores et déjà envisagées pour transformer l’anneau routier qui entoure la capitale. Des mesures dont l’impact sur les quelques centaines de milliers d’automobilistes qui l’empruntent chaque jour pourrait s’avérer considérable.
Diminuer la vitesse autorisée
Parmi les dispositions évoquées, les élus du Conseil de Paris ayant participé à cette fameuse MIE envisagent de réduire la vitesse autorisée sur le périphérique parisien, faisant passer celle-ci de 70 km/h à 50 km/h « afin d’améliorer la fluidité du trafic ».
En outre, le rapport préconise aussi de diminuer la vitesse sur les tronçons autoroutiers et les voies rapides qui ceinturent Paris : « Souvent congestionnés l’A86, les tronçons de l’A1, l’A103, l’A4, l’A6, l’A13, l’A14 doivent passer à 70 km/h. »
Réduire le nombre de voies de circulation
Par ailleurs, le pré-rapport recommande de créer une voie réservée aux véhicules de secours, aux transports en commun, au covoiturage et aux véhicules propres. Les rapporteurs conseillent ainsi de réduire le nombre de voies à trois, deux restant dévolues aux particuliers sur l’ensemble du réseau qui comporte actuellement quatre ou cinq voies selon les secteurs. Les membres du Conseil de Paris proposent que l’espace récupéré soit « remis en pleine terre », lorsque cela est possible.
Interdire définitivement les poids lourds
Déjà interdits de circulation dans les artères parisiennes, les poids lourds (véhicules de plus de 3,5 tonnes) devraient également être bannis du périphérique si la maire de Paris suit les recommandations des membres de la MIE. « Le contournement de Paris ne se fera que par l’A86. On peut envisager alors la refonte des arrivées des anciennes autoroutes sur le périphérique », soulignent les rapporteurs.
Améliorer la gestion des pics de pollution
Enfin, le pré-rapport insiste sur la nécessité de mieux gérer les pics de pollution, demandant « que soit mise en place la circulation différenciée y compris sur le périphérique au minimum 24 heures avant les pics de pollution annoncés ».
Si les mesures inscrites dans le document que Le Parisien a pu consulter sont adoptées, elles pourraient être appliquées durant la période courant de 2020 à 2030. Le quotidien précise toutefois que si « les mesures les plus symboliques (réduction de la vitesse et nombre de voies) font consensus », il existe encore « d’importants points de divergence » entre les membres de la commission.
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