Alors que la maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est fixé comme objectif d’augmenter la part de logements sociaux dans sa ville à 40 % (dont 10% de logements intermédiaires) à horizon 2035, il appert que 30 000 locataires de ce type d’habitation n’ont pas réglé leur loyer le mois dernier.
La ville de Paris comprend, en effet, près de 22% de logements sociaux, un chiffre qui dépasse les 24% si l’on compte ceux en cours de construction ; ces logements sont gérés par trois principaux bailleurs, bras armé de la politique de la maire : Paris Habitat, dont 17 % des locataires doivent des impayés de loyer, la RIVP (Régie immobilière de la ville de Paris), qui en compte 10% et Elogie-Siemp qui possède 5 000 locataires redevables, avec des sommes d’arriérés pouvant atteindre les 50 000€.
Pour rappel, on notera également que 30% des nouveaux HLM sont réservés aux agents de la mairie de Paris. Même si celle-ci tente de minimiser l’affaire, le manque à gagner s’élève à 71 M€ pour les bailleurs sociaux, une somme qui ne fait qu’augmenter puisqu’elle se montait déjà à 35M€ en 2018.
L’hubris d’une maire de Paris qui souhaite bétonner la plus belle ville du monde au détriment de sa sécurité et de sa salubrité n’atteindrait sa limite qu’en cas d’exécution, peu probable, de la menace de mise sous tutelle agitée récemment par Clément Beaune (qui pense déjà aux élections municipales de 2026). Augmentation délirante de la taxe foncière, finances locales dans le rouge, projets somptueux, la litanie des récriminations que pourrait formuler le contribuable parisien est longue et d’autant plus douloureuse qu’elle concerne une ville enviée par le monde entier pour son charme et sa douceur de vivre. Mais pour combien de temps encore ?
Article écrit par Romain Delisle, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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