Plus de 5300 personnes forment l’emblème du Falun Gong à Taïwan

Les trois principes de cette pratique spirituelle devraient être un "phare de lumière" pour l'humanité

Par Frank Fang
18 novembre 2024 13:15 Mis à jour: 18 novembre 2024 15:06

TAIPEI, Taïwan – Le 17 novembre, près de 5300 personnes vêtues de vêtements, aux couleurs coordonnées, ont participé à une formation géante sur l’emblématique place de la Liberté à Taïpei. L’opération visait à inspirer les gens du monde entier et les appeler à embrasser la bonté inhérente de leur nature humaine.

Trois caractères chinois géants de couleur jaune vif, chacun formé par plus de 400 participants, représentaient les concepts de « vérité », « compassion » et « tolérance », les principes fondamentaux de la pratique spirituelle du Falun Gong. Le reste des participants formaient l’emblème multicolore de la pratique, le « Falun » ou « roue de la loi ».

Cet événement, connu sous le nom de formation de caractères, est une tradition annuelle pour les pratiquants du Falun Gong à Taïwan ; au fil des ans, cette activité a attiré un nombre important de pratiquants de nombreuses régions et de nombreux pays. Cette année, des pratiquants ont fait le déplacement depuis la Malaisie, l’Indonésie, la Mongolie, Macao, Hong Kong, le Japon et la Corée du Sud.

Hsiao Sung-shan est professeur d’ingénierie à la retraite et président de l’association taïwanaise du Falun Dafa. Il a déclaré dans un communiqué de presse que les gens ont plus que jamais besoin de vérité, de compassion et de tolérance, compte tenu des conflits et du déclin moral qui frappent le monde aujourd’hui.

Les trois principes « trouvent leur origine dans des concepts moraux ancrés dans la culture traditionnelle chinoise », a expliqué M. Hsaio. Il a ajouté que ces trois vertus devraient servir de « phare » pour l’humanité.

Le Falun Gong, également appelé Falun Dafa, a été présenté pour la première fois au public en Chine en 1992. Ses enseignements moraux et ses cinq exercices de méditation ont connu une popularité fulgurante et, à la fin des années 1990, les estimations officielles évaluaient le nombre de pratiquants entre 70 et 100 millions.

Mais en juillet 1999, le Parti communiste chinois, qui voit en la popularité de cette pratique une menace contre son régime totalitaire, a lancé une vaste campagne de persécution. Depuis lors, des millions de pratiquants sont détenus arbitrairement dans des prisons chinoises, des camps de travail et autres établissements similaires, et des centaines de milliers d’entre eux ont été torturés lors d’incarcérations, selon le centre d’information sur le Falun Dafa.

Ainsi, chaque année, les photos de l’événement de Taïwan sont une source d’inspiration pour les pratiquants de Falun Gong persécutés en Chine, eux-mêmes ayant organisé des événements similaires en Chine continentale avant que le PCC ne se retourne contre la pratique.

Huang Chun-mei, organisatrice de l’événement et vice-présidente de l’Association taïwanaise du Falun Dafa, a déclaré à Epoch Times que les photos de cette année résonneront certainement dans le cœur des gens, et les inspireront à être bons et meilleurs.

« Les personnes qui manifestent une bonne nature vivent plus librement et sont plus heureuses », dit-elle. « S’il y a plus de personnes bienveillantes dans ce monde, notre société deviendra certainement plus pacifique. »

Une fois la formation des caractères terminée, les participants sont restés pour pratiquer les exercices ensemble.

Des pratiquants du Falun Gong participent à un exercice de groupe à Taipei, Taïwan, le 17 novembre 2024. (Sung Pi-lung/Epoch Times)
Des pratiquants du Falun Gong participent à un exercice de groupe à Taipei, Taïwan, le 17 novembre 2024. (Sung Pi-lung/Epoch Times)

Falun Gong

Plusieurs participants ont fait part à Epoch Times de leur joie de participer à cet évènement.

Hsiao Yeh-wei, 48 ans, ingénieur taïwanais spécialisé dans la fabrication de semi-conducteurs, a commencé à pratiquer le Falun Gong à la fin de l’année 1999, alors qu’il était étudiant de troisième cycle. Il a expliqué qu’après avoir commencé à pratiquer, son allergie nasale a disparu et sa vie a pris une direction plus significative.

Il a ajouté que ce n’était pas la première fois qu’il participait à cet événement.

Selon lui, le fait que des milliers de personnes du monde entier soient prêtes à se réunir pour célébrer le Falun Dafa constitue une réfutation directe de la propagande calomnieuse du PCC à l’égard de la pratique.

« Tout le monde n’est pas obligé de devenir pratiquant de Falun Gong », a poursuivi M. Hsaio. « Cependant, si les gens décident de vivre leur vie selon les principes de vérité, compassion et tolérance, ils se rendront compte que la vie est merveilleuse. »

Hsiao Yeh-wei, ingénieur taïwanais spécialisé dans la fabrication de semi-conducteurs, sur la place de la Liberté à Taipei, Taïwan, le 17 novembre 2024. (Frank Fang/Epoch Times)

Harumi Masuda, 56 ans, secrétaire dans une entreprise, et Haruki Taku, 20 ans, étudiante en droit, sont venues du Japon pour participer à l’événement de dimanche pour la première fois.

« Spectaculaire ! », ont-elles déclaré , avant d’ajouter qu’elles reviendraient certainement à Taïwan à l’avenir.

Harumi Masuda (à dr.), secrétaire dans une entreprise, et Haruki Taku (à g.), étudiante, sur la place de la Liberté à Taipei, Taïwan, le 17 novembre 2024. (Frank Fang/The Epoch Times)

Plus de 150 pratiquants sud-coréens ont participé à l’événement. Parmi eux, Katherine Kim, cadre dans une entreprise d’exportation et d’importation, et sa fille Jessica Jin Huff, élève de quatrième.

« Je suis très enthousiaste de me retrouver ici », a déclaré Mme Kim. « Mon cœur bat très fort. Je suis très heureuse d’être ici. »

Mme Kim a expliqué les circonstances qui l’ont amenée à devenir pratiquante : elle voyait circuler des informations contradictoires sur la pratique et a donc décidé de visiter le site officiel du Falun Dafa et de se renseigner par elle-même. Après avoir parcouru attentivement le site, elle a décidé de commencer à pratiquer en mars de l’année dernière.

« Pour mon enfant, j’espère être une mère capable de faire des choses basées sur la vérité, la compassion et la tolérance, et devenir une meilleure mère », a assuré Mme Kim. « Je continue à travailler dur pour m’améliorer. »

Lorsqu’on lui a demandé comment elle présenterait le Falun Dafa aux autres, la jeune fille a répondu : « C’est une pratique qui se concentre sur l’esprit et le corps qui permet de s’améliorer et de faire progresser les gens autour de soi ».

Katherine Kim (à g.), directrice d’une société d’import-export, et sa fille Jessica Jin Huff (à dr.), élève de quatrième, sur la place de la Liberté à Taipei, Taïwan, le 17 novembre 2024. (Frank Fang/Epoch Times)

Pendant la formation des caractères, de nombreux Taïwanais et touristes étrangers, dont le Japonais Yutaro Matsunaga, ont assisté à la scène.

M. Matsunaga a déclaré à Epoch Times qu’il était impressionné par ce qu’il voyait, et que la taille de la formation des caractères avait eu un « grand impact » sur lui.

Deux touristes des Philippines ont fait part à Epoch Times de leur stupéfaction quant à l’organisation mise en place par les pratiquants.

« C’est très fascinant, surtout pour nous touristes, d’assister à un tel événement », a réagi l’un d’entre eux.

Sa petite amie, qui restera à Taïwan pour enseigner l’anglais dans une école publique locale, a trouvé « réconfortant de savoir qu’un tel événement avait lieu ».

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