L’allocution d’Emmanuel Macron ce lundi 12 juillet n’a pas été accueilli avec enthousiasme auprès de tous les citoyens, loin s’en faut, un bon nombre d’entre eux y voyant là une mesure qui va creuser davantage de scissions entre les vaccinés (qui auront des passe-droits) et les non-vaccinés, qui se verront refuser l’accès à de nombreux établissements (bars, restaurants, lieux de culture…).
Les gérants de ces lieux devront donc se soumettre au contrôle du pass sanitaire de leurs clients, sans quoi les sanctions seront lourdes, ainsi que le promet un projet de loi qui doit être présenté ce lundi 19 juillet en Conseil des ministres. Celui-ci prévoit en effet une amende pouvant aller jusqu’à 45 000 € et un an de prison.
Parmi les protestataires de ces nouvelles mesures toujours plus liberticides, une voix s’est élevée, celle de Lionnel Luca, maire de Villeneuve Loubet (Alpes-Maritimes). Il s’est exprimé ce mercredi 14 juillet, jour de la Fête nationale, à propos de cette obligation de contrôle du pass sanitaire. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, il s’est insurgé contre ces mesures discriminatoires flagrantes et s’est dit choqué par « l’absence de réaction d’un peuple soi-disant insoumis ».
« C’est ça la République ? »
Ce 14 juillet dernier, le discours du maire de Villeneuve Loubet ne s’inscrivait pas dans la lignée de la bien-pensance du gouvernement en matière de vaccination. Dans son message, l’élu n’a pas manqué de dénoncer les clivages de ce pays dans lequel une personne est considérée comme bien si elle est vaccinée et pointée du doigt si elle ne l’est pas. Il a souligné l’importance du respect de l’autre et de ses décisions, expliquant que les non-vaccinés ont leurs raisons et que ce choix leur appartient.
« On veut faire dans les médias de ceux qui ne sont pas vaccinés des sortes de parias, de rebelles, d’antivax, mais non ! Il y a des raisons parfois de santé, des raisons vraiment profondes », et qui ne regardent que la personne elle-même, a-t-il réagi, rappelant toute l’importance du « secret médical dans le pays ».
Pour l’édile, cette mesure discriminatoire n’a pas sa place dans une « nation une et indivisible » comme la France. Sur le ton de l’humour, il a prié les vaccinés de se séparer des non-vaccinés. « Vous verrez l’effet que ça fait ! Les bienheureux et les lépreux », a-t-il plaisanté, interrogeant alors les citoyens : « C’est ça la République ? »
« Plus mouton que nous… »
« La ségrégation sanitaire… Mais pour votre bien hein ! » s’est exclamé l’ancien député des Républicains, poursuivant : « Si c’est pour mon bien je suis prêt à tout, même à baisser mon pantalon… »
Il a avancé que c’est toujours l’alibi des régimes arbitraires « que de justifier pour votre bien les actes qui sont pris », stipulant que ce sont les paroles d’Albert Camus. « Quelle absence de raisonnement, des mesures gouvernementales erratiques … », a encore soulevé le maire de Villeneuve Loubet.
« Est-ce-que c’est sérieux quand même ? » s’est demandé Lionnel Luca. « Ce qui me choque moi, c’est l’absence de réaction d’un peuple soi-disant insoumis, indigné, rebelle… » a-t-il déploré, ajoutant que « plus moutons que nous, je ne connais pas dans l’histoire et sur le territoire ». Il a conclu : « Ce n’est jamais la majorité qui fait l’histoire, c’est toujours la minorité ! »
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