Plusieurs milliers de Catalans manifestaient mardi matin devant le Parlement européen à Strasbourg pour protester contre l’impossibilité pour trois indépendantistes élus fin mai de siéger pour la session inaugurale, a constaté une journaliste de l’AFP.
Dès 09H30, ils étaient au moins 4.000, selon la police, à agiter le drapeau de la Catalogne sur l’esplanade devant le Parlement européen. Une scène a été montée devant l’institution, les forces de l’ordre étaient en nombre et les transports publics ne pouvaient plus atteindre la symbolique tour évidée qui accueille pour la première fois dans son hémicycle les 751 eurodéputés élus fin mai.
Cette session d’ouverture de la nouvelle législature sera marquée par au moins trois sièges vides, ceux de trois indépendantistes catalans élus en Espagne mais dont Madrid bloque la prise de fonction, puisque leur situation les a empêchés de prêter serment dans la capitale espagnole.
Ces trois eurodéputés sont Carles Puigdemont, l’ex-chef du gouvernement régional catalan qui vit en Belgique pour échapper à un mandat d’arrêt espagnol, après la tentative de sécession de 2017, son colistier Toni Comin, dans la même situation, ainsi que l’indépendantiste Oriol Junqueras, en détention provisoire en Espagne.
« Où vont nos votes si après les personnes qu’on élit ne peuvent pas exercer leur rôle ? Dans la rivière ? », s’est indigné auprès l’AFP Santiago Solsona, montrant le canal qui borde le Parlement européen.
Cet avocat catalan de 54 ans est venu manifester à Strasbourg avec sa femme et son fils. « C’est important d’être ici, car à l’intérieur des frontières de l’Espagne, notre droit fondamental est opprimé », a-t-il estimé, enveloppé dans le drapeau de sa région.
E.T avec AFP
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