Partie en vacances dans le royaume chérifien avec son compagnon en janvier, une sexagénaire est bloquée dans le sud du pays depuis la suspension des liaisons aériennes dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété par les autorités marocaines. Violemment agressée au couteau début mai, elle n’a toujours pas pu être rapatriée en France malgré son état de santé.
Le 4 mai, une sexagénaire originaire de Neuville-de-Poitou (Vienne), a été grièvement blessée pendant une promenade matinale autour d’une aire de stationnement de camping-car à Taroudant, dans le sud-ouest du Maroc.
Selon les journalistes de France 3, la victime a été attaquée par un individu « connu pour des problèmes psychiatriques ». Elle a reçu sept coups de couteau et a notamment été blessée à la gorge et aux mains.
Trois hommes présents au moment des faits parviendront finalement à neutraliser son agresseur. La victime sera alors conduite à l’hôpital local avec un pronostic vital engagé et sera opérée pendant plus de six heures.
Sortie de l’hôpital de Taroudant le vendredi 8 mai, elle a été prise en charge par un collaborateur de l’ambassade de France dans l’attente d’un rapatriement sanitaire.
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— France 3 Poitou-Charentes (@F3PoitouChtes) May 9, 2020
« Nous demandons un rapatriement et rien d’autre, confinement ou pas »
Très inquiète, sa famille souhaite que la sexagénaire puisse être rapatriée dans l’Hexagone dans les plus brefs délais, craignant que les conditions de soins sur place ne soient pas adaptées à son état de santé.
D’après France 3, les autorités marocaines auraient pour l’instant refusé d’autoriser un avion sanitaire français à atterrir du fait des mesures de confinement strictes en vigueur dans le pays.
« Nous demandons un rapatriement et rien d’autre, confinement ou pas. Il s’agit quand même d’un acte grave et non d’un banal accident, notre demande ne devrait pas être une bataille. À noter que la presse locale a minimisé les faits en parlant de blessures légères, or son pronostic vital était bien engagé lors de sa prise en charge, selon le médecin local. Aujourd’hui, nous sommes très inquiets pour sa santé », confie Anne-Sophie, la fille de la victime.
Depuis le 4 mai, la famille de la Neuvilloise est en contact quotidien avec l’ambassade et une cellule du Quai d’Orsay aurait été mise sur pied afin de trouver rapidement une issue favorable avec les autorités marocaines.
Si un avion sanitaire avait bien été annoncé aux proches de la sexagénaire pour le lundi 11 mai, les espoirs de la famille ont finalement été déçus ce dimanche, les autorités marocaines n’ayant finalement pas donné leur feu vert.
« J’ai eu son dossier médical. On redoute une surinfection. On n’a toujours pas de nouvelles d’un scanner. Sa voix est très affaiblie par la blessure. Je la vois en visio depuis le Maroc. Elle est hébergée, seule, dans un riad de l’ambassade. Son compagnon est auprès d’elle autant que possible pour la soigner, la nourrir, s’occuper d’elle », souligne Anne-Sophie.
« Depuis la mise en place stricte du confinement au Maroc, nous continuons d’œuvrer auprès des autorités marocaines pour obtenir des autorisations exceptionnelles de vol. 158 vols sont partis du Maroc depuis la fermeture des liaisons aériennes, permettant à 28 000 personnes de rentrer en France depuis le 13 mars », indique l’ambassade de France au Maroc sur son site.
« Ces vols sont rares désormais, à la fois parce qu’ils nécessitent des justificatifs exceptionnels, parce que tous les pays du monde sont concernés par le rapatriement des Français de passage, et parce que les compagnies aériennes sont directement touchées par la crise sanitaire et ont dû suspendre totalement ou réduire drastiquement leurs plans de vol », poursuit l’ambassade.
« Les contraintes restent ainsi extrêmement fortes et les quelques vols exceptionnels qui ont pu être affrétés jusqu’ici par Air France ne sont pas ouverts à la commercialisation directe. Nous faisons le maximum pour examiner toutes les situations particulières et urgentes déjà signalées, que nous recontactons directement », conclut le consulat.
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