C’est à Poitiers, capitale de la Vienne et « ville aux cent clochers » que des plaques de rues ont été recouvertes de noms de leaders du Hamas. En découvrant cette action, ce jeudi 24 octobre, le préfet de la Vienne a aussitôt saisi le procureur de la République pour apologie du terrorisme.
Plusieurs rues du centre-ville de Poitiers ont été recouvertes, ce jeudi, de noms de leaders du Hamas et de militants palestiniens en lien avec ce groupe terroriste. L’action, qui est l’œuvre du Mouvement des Jeunesses communistes (MJCF), a été relayée sur les réseaux sociaux. À la suite de cette découverte, le préfet de la Vienne a saisi le procureur de la République de Poitiers pour apologie du terrorisme.
Cette action « suscite une vive réaction »
« Aujourd’hui, à Poitiers, des plaques de rue ont été rebaptisées aux noms de leaders du Hamas, notamment celui d’Ahmed Yassine, fondateur du mouvement », a dénoncé sur son compte X le préfet de la Vienne, ajoutant que cette action, relayée par le MJCF 86 sous le nom « Les rues de la résistance », a suscité « une vive réaction ».
Parmi les noms collés sur les plaques de la ville figuraient notamment celui de Yasser Arafat – ancien président de l’Autorité palestinienne et fondateur du Fatah – mais aussi celui de Georges Ibrahim Abdallah – figure de la Fraction armée révolutionnaire libanaise, condamné en France à la perpétuité pour complicité d’assassinat de diplomates américain et israélien en 1987 – ou encore celui de la députée européenne de La France insoumise Rima Hassan et du fondateur du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) Georges Habache.
Après cette découverte, la préfecture de la Vienne a saisi le procureur de la République pour « apologie du terrorisme, en application de l’article 40 du code de procédure pénale », est-il indiqué sur X.
Le MJCF affirme n’avoir « jamais soutenu les exactions du Hamas »
Nos confrères de France Bleu indiquent, dans une story Instagram, que le MJCF de la Vienne avait bien relayé une telle action de collage, précisant que celle-ci n’était plus visible sur le réseau social ce vendredi matin.
Dès le lendemain, le MJCF a indiqué dans un communiqué sur Instagram n’avoir « jamais soutenu les exactions du Hamas et cette action n’y fait pas exception ». Quant au nom du fondateur du Hamas Ahmed Yassine figurant parmi ceux collés selon le préfet, les jeunes communistes ont déclaré : « Nous n’en savions rien au moment de relayer cette action. »
« Ce collage consistait à remplacer des noms de rues du centre-ville de Poitiers par des noms de résistants palestiniens, à l’occasion notamment de la manifestation nationale à Lannemezan pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah ce samedi 26 octobre », a encore expliqué le MJCF.
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