Les oppositions de droite et de gauche réclamaient lundi la démission de la ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa-Castéra, coupable selon elles de «mensonges» sur la scolarisation de ses enfants dans le privé.
Haro sur « AOC ». Promue la semaine dernière à l’Éducation, la ministre a aussitôt dû se justifier de l’inscription de ses fils dans une prestigieuse école privée parisienne. La faute à « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées », a-t-elle expliqué. Faux, selon le journal Libération, qui explique ce choix par une volonté de faire sauter une classe à l’aîné de la fratrie.
Amélie Oudéa-Castéra a commencé par le mépris envers les enseignants et les personnels de l’Éducation nationale. Elle y a ajouté le mensonge.
Ce mensonge la disqualifie. Elle ne peut pas demeurer ministre de l’Éducation nationale. pic.twitter.com/Nl3mHMGDry
— Manuel Bompard (@mbompard) January 15, 2024
« Un mensonge qui la disqualifie », a estimé sur franceinfo le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard. « Les jours passent et les mensonges s’accumulent », a aussi réagi le patron du Parti communiste Fabien Roussel dans un message sur X, ajoutant qu' »il est temps de démissionner ». Tout comme la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui a écrit sur le même réseau social: « Il faut partir maintenant Madame ».
À l’autre bout de l’échiquier politique, le député Rassemblement national Julien Odoul s’est également lâché sur ces « ministres qui mentent allègrement comme Amélie Oudéa-Castéra », jugeant qu’elle est déjà « discréditée » et « qu’elle devrait partir ». Son collègue Jean-Philippe Tanguy a insisté sur BFMTV et RMC : « Si la ministre a menti, je ne vois pas comment elle peut continuer son action publique ».
Interrogée, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a botté en touche sur France Inter : « Je ne sais pas si elle a menti, je dis simplement qu’elle a expliqué pourquoi son fils a été scolarisé dans le privé ». Tout comme le chef de file des députés Renaissance, Sylvain Maillard, affirmant sur Sud Radio que Mme Oudéa-Castéra « a été très claire » en expliquant « pourquoi elle avait voulu changer » du public au privé.
« Clore » le « chapitre des attaques personnelles »
La nouvelle ministre de l’Éducation Amélie Oudéa-Castéra a demandé lundi devant la presse de « clore » le « chapitre des attaques personnelles », alors qu’enfle la polémique sur les raisons de la scolarisation de ses enfants dans le privé.
« Je ne veux pas aller plus avant sur le terrain de la vie personnelle et de la vie privée. Il y a des attaques auxquelles j’ai essayé de répondre avec le plus de sincérité possible. Il faut clore ce chapitre des attaques personnelles et de la vie personnelle », a-t-elle déclaré à l’issue d’une visite sur le village olympique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) aux côtés du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Selon Libération, seul le fils aîné d’Amélie Oudéa-Castéra a été brièvement scolarisé dans le public, en petite section de maternelle. Le journal rapporte un témoignage de son enseignante d’alors, en 2009 dans l’école publique Littré, dans le VIe arrondissement de Paris.
Selon ce témoignage, Amélie Oudéa-Castéra et son mari ont décidé d’envoyer leur fils dans l’établissement privé Stanislas, proche de leur domicile, parce que l’école Littré avait refusé un passage anticipé de leur fils en moyenne section, jugeant l’élève encore trop petit. Et pas pour un problème d’absence, selon ce témoignage. « La ministre de l’Éducation nationale dément catégoriquement les propos rapportés par Libération« , a fait savoir son entourage à l’AFP ce weekend.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.