La ministre de l’Éducation Amélie Oudéa-Castéra, au coeur d’une polémique liée à la scolarisation de ses enfants, a été huée et sifflée à son arrivée mardi à l’école publique Littré, d’où elle avait retiré son fils ainé pour le mettre dans le privé, a constaté l’AFP.
La ministre, visage fermé, arrivée aux alentours de 11h45, a été accueillie par un concert de huées, de sifflets et de casseroles par des personnes manifestant « pour la défense de l’école publique ».
« Fais comme tes enfants, retourne dans le privé », lui a lancé un des manifestants à son arrivée. « Il y en a assez assez de cette politique, qui casse l’école publique, ne roule que pour le fric », ont notamment scandé les manifestants.
? DIRECT. Les images de l’arrivée de la ministre de l’Éducation nationale @AOC1978, à l’école Littré, l’ancien établissement public de son fils. pic.twitter.com/sGSvn7qiy9
— franceinfo (@franceinfo) January 16, 2024
L’entourage de Mme Oudéa-Castéra avait lundi soir annoncé cette visite « pour aller à la rencontre des professeurs et l’équipe dirigeante de l’établissement, et échanger avec eux ».
Nommée jeudi à la tête d’un super ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des JO, la ministre est embourbée dans une polémique depuis des propos tenus vendredi à l’issue d’un déplacement avec le Premier ministre Gabriel Attal dont le gouvernement affronte sa première tempête.
Tant son choix d’inscrire ses trois fils à l’école Stanislas, prestigieux établissement privé des beaux quartiers de la capitale que ses motivations déclarées, à savoir « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public, ont provoqué un tollé.
Depuis vendredi, soit à peine installée dans ses nouvelles fonctions, Amélie Oudéa-Castéra est obligée de se justifier sur l’inscription de ses trois fils à l’école Stanislas, prestigieux établissement privé des beaux quartiers de la capitale. Un choix motivé par « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public, a provoqué un tollé.
Appel à la grève le 25 janvier et le 1er février
C’est dans ce contexte très tendu que la ministre de l’Éducation a débuté ses rencontres avec chacun des syndicats, pour évoquer les priorités de son ministère. « Tous les enseignants se sont sentis blessés, humiliés », a déclaré à l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du second degré (collèges et lycées), après son rendez-vous lundi. Faute d' »excuses publiques », de « réponse claire » ou d' »engagement », la FSU a « coupé court à la réunion ».
Élisabeth Allain-Moreno, du SE-Unsa, a elle indiqué à l’AFP que la ministre s’était « excusée »: « elle regrettait, elle était consciente que ça avait vraiment blessé au sein de la profession » et « elle a reconnu une erreur ». Les syndicats ont appelé à des grèves le 25 janvier et le 1er février.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.