Pollution alimentaire : tout ce qu’il faut savoir

octobre 24, 2016 19:00, Last Updated: octobre 24, 2016 19:10
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Le docteur Jean Pierre Willem. (Epoch Times)

Au cours de la longue évolution historique de l’alimentation humaine et de la gastronomie, l’homme est passé du statut de « chasseur-cueilleur » à celui très louable de « cultivateur-récolteur-éleveur » ; aujourd’hui, on déplore celui de « transformateur-pollueur » ! Intensification, transformation, manipulation de la production agricole !

L’industrialisation de l’agriculture est fortement avancée dans les pays riches. « Prêt à manger », est-ce l’avenir alimentaire exclusif que nous proposent des « usines à bouffe » ?

Reste à identifier la cause de cette détérioration organique qui atteint le monde occidental. En premier lieu, l’encrassage des organismes du à une multitude de polluants environnementaux et, en particulier, alimentaires. L’adage: « Nous sommes ce que nous mangeons » est plus que jamais d’actualité.

Nos conditions et nos habitudes de vie ont beaucoup évolué en un siècle, dans tous les pays occidentaux. On cuisine de moins en moins ; on préfère consommer des plats tout prêts, plus riches en graisses saturées, en acides gras trans et en sucres. On ne mange pas assez de fruits et de légumes. On grignote des aliments caloriques, riches en graisses et en sucres, et notamment chez les jeunes.

La qualité de l’alimentation conditionne celle des tissus et cellules du corps (os, tendons, ligaments, muscles, artères, veines, nerfs, etc.). Ceci va donc conditionner l’état de santé générale, à savoir l’état du terrain, sa résistance et sa vitalité en fonction aussi de la quantité de toxines qui transitent ou stagnent dans l’organisme, déterminant ainsi son niveau de réactivité. Cette considération est le fondement de toutes les approches authentiques en soins de santé.

L’augmentation du nombre de ces pathologies est si importante que certains n’hésitent plus à parler d’épidémies, surtout en ce qui concerne l’obésité et le diabète, même en l’absence de contagion.

Bien des produits chimiques naturels ou de synthèse sont régulièrement employés dans l’industrie alimentaire. Depuis les engrais des terres de culture, et les anabolisants ou antibiotiques et vaccins des animaux de consommation, jusqu’aux additifs anti-oxydants, colorants, émulsifiants ou autres conservateurs… Il est difficile de discerner dans toutes ces molécules celles qui sont cause de troubles et celles qui ne le sont pas.

Plus de 2 000 additifs ont été répertoriés. Après 10 ou 15 ans d’emploi de ces produits, on a commencé à déchanter : pathologies aiguës, allergoses, troubles digestifs, hormonaux… jusqu’au cancer. Quelques-uns de ces produits, tels que le DDT que l’on a retrouvé dans les glaces du Groenland, ne se détruisent pas ou très mal, et l’accumulation de ces produits dans les tissus graisseux des phoques, via les poissons servant de nourriture à l’homme, ont mené les autorités à les interdire ou les réglementer de toute urgence.

D’autres produits ont durant des années tenté de « forcer leurs ventes » en modifiant l’apparence ou le goût d’aliments peu attrayants ; pommes bien brillantes, viandes bien rouges, jambons gorgés (d’eau), épinards plus verts, ou croissants plus parfumés (aux aérosols de « croissant »)… ont ainsi bénéficié d’une surconsommation généreuse.

Un peu ou beaucoup de ces molécules se retrouvent sur les « beaux fruits et légumes » de nos étalages ; méfiance de rigueur… et orientation rapide vers des productions n’ayant recours qu’à des moyens naturels pour traiter les sols et les végétaux (huiles essentielles, phytothérapie, oligothérapie, homéopathie, fumiers, composts, poudres de corne, algues, etc.).

(wikimedia)

L’eau de boisson, outre les nitrates dont nous avons parlé, il est trop clair aujourd’hui que les eaux de boisson sont peu ou pas potables en France. Cette affirmation se démontre aisément.

Nos besoins en eau sont vitaux : si l’homme peut jeûner 40 jours et plus, il est extrêmement dangereux de se priver d’eau plus de trois jours.

Mais où se situe l’escroquerie? L’OMS a situé la norme acceptable de minéralisation totale des eaux de boisson à 10° de titre hydrotimétrique. Or, presque partout en France, les eaux avoisinent ou dépassent 30°. C’est dire qu’elles sont meilleures car plus « minérales »? En fait, non. Aucune démonstration scientifique n’a jamais prouvé que les minéraux de l’eau sont assimilables par l’homme ! Bien au contraire : si les eaux thermales sont diurétiques ou draineuses-du foie, c’est parce qu’elles-« forcent » les émonctoires, et non que leurs minéraux se fixent. Au pire, et c’est une réalité médicale établie, ils se fixent… là où ils ne sont pas attendus, dans les articulations et les reins (calculs).

Si l’on s’attend à ce que l’eau soit peu ou pas potable dans les pays du Sud (notamment autour des grandes agglomérations) en raison de la présence de micro-organismes, on s’attend moins-à ce que l’eau de boisson des pays du Nord soit impropre à la consommation. Et pourtant, la qualité de l’eau du robinet dans les pays « développés » est de plus en plus mise en défaut: certes, cette eau ne contient plus de microorganismes parce qu’elle est bactériologiquement traitée. En revanche, de nouveaux polluants sont apparus : nitrates, nombreux médicaments et produits indésirables tels que pilules oestroprogestatives, pesticides organophosphorés ou organomercuriels, métaux lourds… De plus, si les stations d’épuration des eaux usées sont certes performantes, elles induisent secondairement un transfert de polluants dans les boues d’épuration, c’est-à-dire en réalité dans les sols et finalement dans l’eau souterraine.

Ces eaux sont donc impropres à la consommation humaine : elles sont pathogènes.

S’ajoutent à ces sombres constats les métaux lourds, déchets industriels ou nitrates découlant des engrais et des lisiers (Bretagne).

Même si l’on choisit de consommer de l’eau minérale (cinq mille fois plus chère que l’eau du robinet) et autres eaux de source embouteillées (souvent en plastique), il convient malgré tout de faire attention aux fameux phtalates des bouteilles en plastique qui sont des adjuvants utilisés pour la confection des PVC (chlorure de polyvinyle : son monomère est le chlorure de vinyle : les phtalates sont des dérivés du naphtalène. Les phtalates peuvent être libérés sous l’effet de la chaleur ou en cas de modification du pH de l’eau, par exemple lorsque la bouteille d’eau une fois ouverte n’est pas consommée rapidement. Les phtalates au minimum allergisants et donc inducteurs de stress oxydant.

Cette emprise des multinationales sur l’agroalimentaire est un danger pour la santé. Ces multinationales imposent à la culture industrielle les variétés de fruits et de légumes, les semences, les OGM, les engrais, les pesticides, les insecticides, et pour l’élevage industriel et l’alimentation du bétail, les hormones, les antibiotiques…

L’alimentation moderne est à mettre au pilori, dès lors qu’elle s’éloigne de l’alimentation ancestrale et naturelle pour laquelle notre organisme semble avoir été programmé. Les dénaturations subies par nos aliments sont nombreuses et variées.

Au nom du sacro-saint rendement, les volailles et les animaux de boucherie reçoivent trop souvent :

– des hormones, pour les faire grossir,

– des antibiotiques, qui accélèrent leur croissance de 7 %. En France, les animaux absorbent quatre fois plus d’antibiotiques que les humains,

– des tranquillisants, administrés avant l’abattage pour diminuer le stress qui fait noircir la viande de boucherie et altère son goût,

– des médicaments, dont beaucoup sont des molécules de synthèse n’existant pas dans la nature.

L’agriculture et le bétail sont directement atteints par des oxydes nitriques, l’anhydride sulfureux, les aldéhydes, le chlore, les fluorures, l’acide sulfurique, etc. qu’ils respirent et absorbent par suite du dépôt de ces substances sur les végétaux. On devine le bouleversement métabolique qui atteint l’organisme des animaux et, en second lieu, l’organisme humain qui consomme la viande de ces derniers, les produits laitiers et surtout les fromages.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, une quantité gigantesque de produits de synthèse, surtout issus de la chimie du pétrole et des toxiques, a été utilisée en agriculture.

Manger, respirer et se soigner

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous vivons dans un environnement chimique : des milliers de produits métallo-chimiques baignent notre quotidien; des sources de pollutions diverses encrassent l’organisme en permanence par différentes infiltrations. Et le plus terrible, c’est que nous nous polluons principalement en respirant, en mangeant et en nous soignant.

1) Nous nous imprégnons de métaux toxiques en respirant les gaz d’échappement des automobiles, les émissions aériennes des processus industriels, de la combustion du pétrole, du charbon, des végétaux, les émanations des incinérateurs d’élimination d’ordures ménagères, des déchets miniers et industriels…

2) Nous ingérons des toxiques en mangeant des aliments contaminés, résultats des pratiques agroalimentaires modernes stimulantes à l’excès, par l’utilisation à long terme de composés chimiques pour la protection des plantes. Ce qui a mené à l’explosion des quantités de cuivre, de mercure, de cadmium et de plomb dans les sols et les cours d’eau, contaminant les aliments. Il n’y a plus de poisson sans mercure et pas de pain sans cadmium, plomb et mycotoxines, de pâtes sans aluminium, de café sans cuivre, de lait et de fromage sans plomb… On ne trouve plus de frites sans mycotoxines et beaucoup d’acrylamides (principe cancérigène), ni de vin (même bio) sons sulfites (noyau métallique soufre) en quantité… Nous nous infestons de toxiques en buvant des jus de fruits, de l’eau dons des bouteilles en plastique, en récurant notre vaisselle et notre domicile, en cuisant au micro-ondes, en lavant notre linge…

3) Nous empoisonnons notre organisme avec des métaux lourds et des toxiques en nous soignant préventivement par les vaccins dont les adjuvants contiennent du mercure et/ou de l’aluminium ou en subissant depuis des générations l’obturation des caries par des amalgames dentaires contenant du mercure et de l’argent, en consommant certains médicaments…

On commence par reconnaître que la maladie d’Alzheimer est une maladie iatrogène due à une litanie de remèdes chimiques pris au long cours.

Les pesticides

Dans une étude publiée par l’équipe du Professeur Séralini, il est démontré que pour 8 formulations de pesticides sur 9 testées, celles-ci sont jusqu’à 1 000 fois plus toxiques que leurs « principes actifs » sur des cellules humaines.

Il s’agit de 3 herbicides (glyphosate, isoproturon, fluoxypyr), 3 insecticides (imidaclopride, acétamipride, pyrimicarbe) et 3 fongicides (tébuconazole, époxiconazole, et prochloraz).

Seuls ceux-ci sont testés pour l’étude des effets à long terme sur la santé, en négligeant les adjuvants toxiques des formulations.

La toxicité observée sur trois types de cellules humaines (embryonnaires, placentaires et hépatiques) révèle donc l’effet réel des mélanges avec leurs adjuvants considérés jusqu’alors inertes et souvent confidentiels.

Round Up, célèbre pesticides crée par la firme Monsanto.(FlickR)

Le Roundup® est parmi les herbicides et les insecticides les plus toxiques testés.

Quant aux fongicides, ils sont toxiques à des doses 300 à 600 fois inférieures à celles utilisées pour les usages agricoles.

Ces résultats suggèrent que, dans les procédures d’évaluation préconisées par les agences sanitaires, les toxicités des pesticides sont grandement sous-estimées, entraînant vraisemblablement des limites maximales de résidus autorisés erronées et mettant en danger les populations exposées.

La France reste le 1er pays européen utilisateur de pesticides et le 3ème au monde.

La filière bio peine à se développer et ce malgré les objectifs de développement prévus (seulement 4% de la surface agricole utile française en bio).

Le glyphosate

Ce produit, bestseller du chimiste Monsanto, breveté dans les années 1970, est bien connu des jardiniers qui le vaporisent généreusement sous la marque Roundup® pour éradiquer le liseron qui envahit leur plate-bande. Il s’agit surtout de l’herbicide le plus vendu au monde et le plus utilisé par les agriculteurs pour désherber les cultures, les rangs de vignes ou sécher les céréales avant de moissonner.

En quarante ans, son utilisation a été multipliée par… 260 ! « Depuis les bières allemandes jusqu’aux serviettes hygiéniques, des études ont détecté des traces de glyphosate dans de très nombreux produits de notre quotidien : le vin, les bières, les céréales, les abricots, les pommes, les vêtements en coton, les tampons et les serviettes hygiéniques. »

La Fédération internationale des gynécologues-obstétriciens appelle d’urgence à réduire l’exposition aux pesticides, polluants atmosphériques, plastiques alimentaires et solvants. Côté hommes, il y a consensus pour constater que la production de sperme a baissé : moins 30 % entre 1979 et 2012 selon une évaluation menée par les Cécos (Centre d’Etudes et de Conservation des Oeufs et du Sperme humains). Côté femmes, une étude américaine tout juste parue dans une revue d’endocrinologie incrimine aussi les perturbateurs (phtalates présents dans les plastiques) dans des pathologies (fibrome utérin, endométriose) mettant leur reproduction en péril.

Chez l’enfant à venir, les polluants présents dans le corps de la mère, « stockés dans les graisses et qui passent ensuite dans son sang » explique l’endocrinologue, ne sont pas arrêtés par le placenta.

L’atmosphère de la région n’est pas seulement chargée en particules fines. Dans son bilan annuel rendu public, Airparif a en effet indiqué avoir détecté une quarantaine de pesticides dans l’air. Et il y a peu de différences entre la ville et la campagne, avec respectivement 38 et 36 substances chimiques distinctes relevées. Les insecticides et produits anti-acariens sont davantage présents en zone urbaine, tandis qu’en périphérie les herbicides sont majoritaires. L’usage de pesticides n’est pas uniquement le fait des exploitants agricoles, puisque 86 % des particuliers y ont recours, en traitant leurs chiens contre les parasites ou en utilisant des herbicides dans leurs jardins.

Perturbateurs endocriniens

Une enquête publiée l’Association Pesticide Action Europe : (s’appuyant sur des données de l’Autorité européenne de la Sécurité sanitaire) montre que non seulement ils contiennent des pesticides, mais que bon nombre de ces pesticides sont des perturbateurs endocriniens. C’est-à-dire qu’ils sont néfastes pour le système hormonal. Cette association a classé les végétaux contenant les doses les plus élevées de ces polluants. En tête, les salades, les tomates et les concombres, qui font partie de nos légumes préférés les plus consommés !

Les perturbateurs endocriniens sont des composés chimiques qui dérèglent le fonctionnement des glandes endocrines : thyroïde, hypophyse, pancréas. ovaires, testicules… Celles-ci produisent des hormones régulant nombre de fonctions de l’organisme. Elles influent dès le stade fœtal sur la différenciation sexuelle, puis sur le développement, le métabolisme, la reproduction. Les molécules perturbantes peuvent être d’origine naturelle (le soja en contient) ou plus souvent de synthèse. Elles sont présentes dans des pesticides et insecticides, des plastiques, les conditionnements alimentaires (le fameux bisphénol A), des produits cosmétiques. L’organisme est exposé à ces molécules en cocktail et à des périodes sensibles du développement : in utero, dans la petite enfance, à l’adolescence. Les effets néfastes peuvent être retardés dans le temps et traverser les générations.

La pollution alimentaire

Depuis quelques décennies, la plupart des aliments que nous consommons ne se présentent plus sous leur aspect normal. Ils ont subi diverses modifications liées à :

l’adjonction d’additifs,

l’adjonction de produits administrés aux animaux et aux végétaux (nourris aux farines animales et aux produits de l’ensilage),

les métaux lourds, les pesticides, les insecticides et parfois les OGM,

l’irradiation, dans certains cas,

le raffinage.

Pour lutter contre cette dérive, le recours aux aliments biologiques est la meilleure arme.

Étalage de bonbons dans un magasin. (wikimedia)

Les additifs alimentaires

Depuis des dizaines d’années, les industriels ne cessent de trouver des astuces, plus ou moins fiables, pour améliorer l’odeur, la couleur, le goût et la texture de nos aliments. Ce qui va de pair avec le développement des produits cuisinés « prêts à l’emploi », correspondant aux besoins de tous ceux et celles qui n’ont pas le temps de cuisiner. Un piège dont tout le monde n’a pas conscience : ces produits manufacturés, s’ils n’ont pas toujours de grandes qualités nutritionnelles, sont en revanche très délétères.

Les risques toxicologiques des additifs alimentaires relèvent de trois catégories :

les réactions allergiques, provoquées surtout par les colorants, les conservateurs (dérivés benzoïques, sulfites, antioxydants) ;

les potentialités cancérigènes (inhérentes surtout aux colorants, conservateurs-dérivés benzoïques, dérivés nitrés) ;

les perturbations métaboliques : modification de la respiration cellulaire, troubles digestifs par inactivation enzymatique ou irritation locale, perturbation de la croissance, surcharge métabolique pouvant découler de l’usage de colorants, de conservateurs ou d’exhausteurs de goût.

Les métaux lourds

Les métaux lourds sont naturellement présents à de faibles doses dans la nature et dans les organismes vivants. Mais, dépassé un certain seuil, ils deviennent d’autant plus dangereux qu’une fois dans l’organisme, ils s’éliminent très difficilement.

Plutôt que « métaux lourds », l’appellation « métaux toxiques » serait plus correcte. Elle englobe l’ensemble des métaux et métalloïdes présentant un caractère toxique pour la santé et l’environnement : plomb (Pb), mercure (Hg), arsenic (As), cadmium (Cd), nickel (Ni), zinc (Zn), manganèse (Mn), brome (Br)… pour ne citer que les plus connus.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous vivons dans un environnement chimique : des milliers de produits métallo-chimiques baignent notre quotidien ; des sources de pollutions diverses encrassent l’organisme en permanence par différentes infiltrations. Et le plus terrible, c’est que nous nous polluons principalement en respirant, en mangeant et en nous soignant.

Nous nous imprégnons de métaux toxiques en respirant les gaz d’échappement des automobiles, les émissions aériennes des processus industriels, de la combustion du pétrole, du charbon, des végétaux, les émanations des incinérateurs d’élimination d’ordures ménagères, des déchets miniers et industriels…

Nous ingérons des toxiques en mangeant des aliments contaminés, résultats des pratiques agroalimentaires modernes stimulantes à l’excès, par l’utilisation à long terme de composés chimiques pour la protection des plantes. Ce qui a mené à l’explosion des quantités de cuivre, de mercure, de cadmium et de plomb dans les sols et les cours d’eau, contaminant les aliments. Il n’y a plus de poisson sans mercure et pas de pain sans cadmium, plomb et mycotoxines, de pâtes sans aluminium, de café sans cuivre, de lait et de fromage sans plomb… On ne trouve plus de frites sans mycotoxines et beaucoup d’acrylamides (principe cancérigène), ni de vin (même bio) sans sulfites (noyau métallique soufré) en quantité… Nous nous infestons de toxiques en buvant des jus de fruits, de l’eau dans des bouteilles en plastique, en récurant notre vaisselle et notre domicile, en cuisant aux micro-ondes, en lavant notre linge… Les carottes contiennent 400 mg d’aluminium par kg ?

Cinq fruits et légumes par jour

Depuis une vingtaine d’année, c’est devenu un leitmotiv : si vous voulez vous maintenir en bonne santé, mangez chaque jour 5 fruits et légumes ! Message envoyé urbi et orbi, bien reçu ! Mais que cache t- il ?

Certes on peut se gorger de vitamines, de polyphénols et de flavonoïdes et autres anti- oxydants. Mais il faut y ajouter des ingrédients qui ne sont pas invités, je veux dire la trentaine de pesticides qui perturbent lourdement nos hormones.

Avec l’arrivée de l’été, on a tendance à se jeter sur les tomates, à faire des orgies de crudités et à craquer pour les fruits de saison. Pauvres en calories, gorgés de fibres et de vitamines ils sont parés de toutes les vertus.

L’alimentation bio

L’objectif de l’agriculture biologique est de produire de la nourriture tout en préservant les ressources environnementales, la biodiversité et la santé animale. Pour ce faire, elle exclut l’usage des produits chimiques de synthèse, des OGM et limite l’emploi d’intrants agressifs. Avant le développement des engrais de synthèse et de l’agriculture intensive, toute la production agricole mondiale était de facto biologique !

Corbeille de fruits. (wikimedia)

Les aliments bio répondent à une réglementation stricte. Il est interdit d’utiliser des produits chimiques de synthèse, des organismes génétiquement modifiés (OGM) et l’utilisation d’engrais est très limitée. La culture répond aux obligations suivantes, dans des parcelles bien identifiées :

alternance des cultures ;

recyclage des matières organiques naturelles ;

désherbage mécanique ou thermique.

Pour l’élevage, les recommandations sont les suivantes :

les nourrir que de produits végétaux, eux-mêmes issus de l’agriculture biologique ;

varier les races et les adapter à la région d’élevage ;

limiter les traitements vétérinaires (antibiotiques, facteurs de croissance).

Le bio, c’est d’abord le goût. En effet, si le bio courant labellisé AB n’est pas forcément devenu une référence absolue (à cause de certains critères simplifiés ou encore absents), les aliments sous cette étiquette ont toutefois un atout indéniable : leur saveur est meilleure, plus authentique et ils nourrissent mieux car ils se caractérisent par la très forte réduction ou l’absence de +produits chimiques.

L’homme empoisonné, c’est chacun d’entre nous qui souffrons de mille pollutions. Notre corps doit aujourd’hui combattre sur tous les fronts ; stress, anxiété, sédentarité, pollution de l’eau et de l’air, toxines, aliments dévalués, tabac, alcool, tranquillisants, hormones, colorants, additifs, etc.

Jamais dans l’histoire de l’humanité, nous n’avons tant exposé notre organisme à un si vaste déluge d’agressions. La plupart des maladies contemporaines n’existaient pas il y a un siècle !

Ayant étudié la médecine auprès du docteur Schweitzer, le docteur Jean-Pierre Willem voyage à travers le monde pour sa pratique et a été chirurgien de guerre dans de nombreux conflits. Il est également le fondateur des médecins aux pieds nus et de l’ethnomédecine. Ses travaux, reconnus par l’OMS, ont établi des liens existants entre nature, culture et médecine. 

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