Samedi 20 mars, plusieurs milliers de poissons ont été découverts morts dans la rivière la Sénouire, entre Paulhaguet et Vieille-Brioude en Haute-Loire. Selon les associations de pêcheurs, il s’agirait d’une pollution chimique.
« C’est monstrueux, des centaines de milliers de poissons sont morts. Il y a encore des poissons qui sont en train de mourir. Ce sont des pêcheurs qui ont découvert cela à l’embouchure de la Sénouire. Je suis écœuré. Je suis dégoûté. C’est notre rivière. Ce sont nos poissons qui sont morts là. C’est fini pour des années. Tout cela est dû à des bêtises, à de l’argent. C’est écœurant. On ne peut pas avoir d’autres mots. »
Ce sont les mots de François Josenci, président de l’APPMA (Association pour la pêche et la protection du milieu aquatique) de Brioude, après la découverte samedi dernier d’une énorme pollution dans la Sénouire, a rapporté France 3 Régions.
En tout, 18 kilomètres de rivière de première catégorie ont été polluées, entre Paulhaguet et Vieille-Brioude, là où la Sénouire se jette dans l’Allier. Et d’après les premières constatations, il s’agirait d’une pollution chimique.
« On pense que c’est un produit de fond, qui se diffuse tout doucement. On attend. L’Office français de la biodiversité fait des analyses : des analyses d’eau et de poissons morts. On aura des nouvelles de tout cela dans quelque temps », a déclaré Pascal Mondillon, le président de l’APPMA de Paulhaguet.
Selon une enquête de la gendarmerie et de la police de l’environnement, le problème viendrait d’une entreprise située à Salzuit, à la suite d’une défaillance technique survenue sur le site vendredi 19 mars lors de la vidange d’un bac de traitement du bois, qui aurait causé un rejet accidentel de produits dangereux pour les organismes aquatiques de la rivière.
Depuis, le Service départemental d’incendie et de secours a procédé à une obturation des réseaux de la scierie. La source de la pollution serait donc maîtrisée, mais le mal est fait. Entre-temps, la préfecture a mis en place des mesures d’interdiction de pêche dans le secteur, toute consommation de poisson provenant de la rivière est désormais interdite.
Une inspection par les services de la DREAL a également été diligentée sur place afin d’éclaircir les causes de ce rejet et afin de prendre des mesures d’aménagements nécessaires. Une procédure judiciaire est également en cours.
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