Le président polonais Andrzej Duda serait battu aux prochaines présidentielles, selon deux récents sondages, réalisés après que le principal parti d’opposition a choisi le maire de Varsovie comme candidat.
En avril, des sondages donnaient le président sortant gagnant dès le premier tour, avec plus de 50% des voix. Mais selon deux récents sondages, M. Duda n’obtient que 35 à 39% des voix.
Ce basculement est survenu quelques jours après la décision du principal parti libéral d’opposition, Plateforme civique (PO), de changer de candidat à la présidence, misant sur le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski.
M. Trzaskowski a immédiatement été propulsé en deuxième position dans les sondages, laissant présager un duel serré au second tour avec M. Duda, soutenu par le parti de droite au pouvoir, Droit et justice (PiS).
Initialement prévue le 10 mai, l’élection présidentielle a été reportée à la dernière minute après l’incapacité du gouvernement et des partis d’opposition à trouver un compromis sur la marche à suivre, en pleine pandémie de coronavirus.
L’impasse pour la date de l’élection
Cette semaine, les députés de la « Diète », le Parlement polonais, continuaient à éprouver des difficultés pour sortir de l’impasse concernant la date et la manière d’organiser l’élection.
Malgré l’absence d’accord, de hauts responsables du PiS et de l’opposition ont déclaré que l’élection pourrait avoir lieu le 28 juin, avant la fin du mandat quinquennal du président Duda le 6 août.
Le soutien au président sortant a plongé à 35%, selon un sondage réalisé les 18 et 19 mai par l’institut de sondage indépendant PBS et publié samedi dans les pages du quotidien libéral Gazeta Wyborcza.
Un deuxième sondage réalisé les mêmes jours par le groupe Kantar, et publié jeudi, lui donnait 39% des voix.
M. Trzaskowski a obtenu respectivement 21 et 18% de soutien dans les deux sondages, suivi par le candidat centriste et indépendant Szymon Holownia (19 et 15%).
Les partis d’opposition ont rejeté les plans du gouvernement du PiS qui souhaitait organiser l’élection présidentielle le 10 mai, en pleine pandémie, arguant que la Constitution prévoit un délai d’au moins six mois pour changer la date d’un scrutin.
La crise électorale survient sur fond d’inquiétudes de longue date de l’Union européenne quant aux normes démocratiques en Pologne.
La Commission européenne a lancé quatre procédures d’infraction contre les réformes judiciaires proposées par le PiS, qui, selon elle, mettent à l’épreuve la démocratie et l’Etat de droit en sapant l’indépendance du pouvoir judiciaire.
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