Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a promis vendredi une enquête pour déterminer si l’ex-ambassadrice des Etats-Unis en Ukraine, congédiée l’année dernière et entendue comme témoin dans l’enquête des démocrates en destitution de Donald Trump, avait été placée sous surveillance par des proches du milliardaire.
Les démocrates de la Chambre des représentants ont rendu publics cette semaine des documents laissant penser que les allers et venues de Marie Yovanovitch étaient observées.
Après plusieurs jours de silence, Mike Pompeo a déclaré à deux médias conservateurs n’avoir jamais entendu parler d’aucune surveillance de Mme Yovanovitch.
« Nous ferons tout ce que nous pourrons pour déterminer si quelque choses s’est passé » à ce sujet, a déclaré le chef de la diplomatie américaine à une radio. « Je pense qu’il sera prouvé que la plupart de ce qui a été rapporté est faux, mais notre obligation — mon obligation en tant que secrétaire d’Etat — est de nous assurer que cela sera examiné » dans le cadre d’une enquête.
Des messages échangés entre Lev Parnas –un associé de l’avocat personnel du président américain Rudy Giuliani– et un candidat républicain à la Chambre des représentants, Robert Hyde, ont été révélés cette semaine. Ils portent à croire que ce dernier communiquait avec des gens en Ukraine qui surveillaient les déplacements de l’ambassadrice en mars, soit peu avant le rappel à Washington de la diplomate, sur ordre du président, en mai.
Pressions à l’origine de la procédure de destitution
L’Ukraine a annoncé jeudi ouvrir une enquête, et le FBI s’est rendu jeudi au domicile de M. Hyde, selon une source anonyme citée par CNN.
M. Pompeo a déclaré n’avoir jamais rencontré M. Parnas, homme d’affaires d’origine ukrainienne.
Les démocrates soupçonnent Donald Trump d’avoir voulu, en rappelant en urgence cette diplomate expérimentée, laisser le champ libre à des proches pour qu’ils puissent faire pression sur l’Ukraine.
Ce sont ces pressions qui sont à l’origine de la procédure de destitution engagée au Congrès. Donald Trump, dont le procès commencera véritablement mardi au Sénat, est accusé d’avoir demandé à Kiev de salir un rival politique, Joe Biden, bien placé pour l’affronter à la présidentielle de novembre.
Lors d’un échange téléphonique au cœur de la procédure entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Donald Trump, ce dernier avait critiqué la diplomate alors qu’elle avait déjà été rappelée de Kiev. « Il va lui arriver des choses », avait-il déclaré.
Elle avait confié s’être sentie menacée par ces propos, et avait témoigné au Congrès dans le cadre de l’enquête des démocrates.
Mike Pompeo avait été critiqué pour ne pas avoir soutenu publiquement la diplomate.
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