Selon des chercheurs espagnols, l’obligation de porter un masque pour les enfants n’a en rien eu d’incidence sur une réduction du nombre de cas ou un affaiblissement de la transmission du virus.
En Catalogne, c’est à partir de six ans que les enfants ont dû porter un masque à l’école.
Les chercheurs ont donc comparé les taux d’incidences du Covid‑19 chez les enfants de plus de six ans et ceux de moins de six ans.
Finalement, les écoles maternelles (sans masques) présentaient les taux les plus faibles.
Le taux d’incidence parmi les enfants de cinq ans (sans masques), par exemple était de 3,1 %, tandis que le taux d’incidence parmi les enfants de six ans (avec des masques) était de 3,5 %.
Le port du masque dans les écoles « n’a pas été associé à une baisse du taux d’incidence ou à [une baisse] de la transmission du SRAS‑CoV‑2, ce qui suggère que cette mesure n’était pas efficace », ont écrit les chercheurs dans le prétirage de l’étude.
« L’étude montre qu’il n’y a pas eu de diminution significative du taux de transmission dans les classes soumises au port du masque (6 à 11 ans) par rapport à celles qui ne l’étaient pas (3 à 5 ans) », a indiqué Clara Prats, un des auteurs, dans un courriel adressé à Epoch Times.
Les chiffres examinés couvrent la période du 13 septembre 2021 au 22 décembre 2021.
Les chercheurs pensent que le « facteur âge » est le plus important concernant le risque de transmission du virus a l’école. En d’autres termes, plus un enfant est âgé, plus il est en mesure d’avoir une réponse immunitaire semblable à celle des adultes, or selon des recherches antérieures, les adultes sont plus susceptibles que les enfants de contracter des formes symptomatiques du Covid‑19.
Les chercheurs espagnols ont ajouté que les jeunes enfants (tout à fait en mesure d’être infectés par d’autres coronavirus) étaient davantage susceptibles de développer une immunité croisée (mettant en jeu les lymphocytes T, des cellules immunitaires dites « à mémoire »)
« Le gradient d’âge dans la transmission du SRAS‑CoV‑2, voilà la clé pour comprendre ces résultats, et c’est ça qui, par rapport aux enfants plus âgés ou aux adultes, entraîne une réponse immunitaire innée vraiment forte/robuste. [Celle‑ci est] liée aux cellules respiratoires de la muqueuse qu’ont les jeunes enfants « , a déclaré Antoni Soriano‑Arandes, un autre des auteurs, dans un courriel à Epoch Times.
L’étude est loin d’être la première à présenter des résultats mitigés concernant le port du masque.
Les limites de cette étude, qui a été financée par le gouvernement espagnol et d’autres institutions : l’impossibilité de recenser tous les cas asymptomatiques qui sont plus fréquents chez les jeunes enfants.
Selon le Dr Quique Bassat, un des auteurs, le gradient d’âge implique que les masques peuvent s’avérer utiles dans les populations plus âgées, mais le Dr Jonathan Darrow, professeur adjoint de médecine à Harvard ayant passé en revue de nombreuses études sur le sujet n’est pas absolument pas de cet avis.
« Voilà une étude de plus ne parvenant pas à fournir de véritables preuves quant au fait que les masques réduisent la transmission de manière substantielle. [Une de plus] qui suggère que s’ils réduisent la transmission, ils ne la réduisent pas tant que ça », a déclaré M. Darrow à Epoch Times dans un courriel. « Bien sûr, on peut toujours supposer que dans un autre contexte, les masques parviendraient à mieux fonctionner (par exemple, de meilleurs masques, une meilleure observance, moins de contact avec le visage, en les changeant plus fréquemment, etc). »
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