Les très jeunes enfants grandissent depuis de trop nombreux mois au milieu d’adultes qui portent un masque, ce qui les empêche de voir une partie de leur visage. Des psychologues tirent une sonnette d’alarme quant aux conséquences que cela va avoir sur le développement des bébés. Ils annoncent même une véritable catastrophe.
Dans une tribune intitulée « Les bébés face aux masques : chronique d’une catastrophe annoncée » publiée dans Le Figaro le 8 mars dernier, plusieurs psychologues expliquent en détail pourquoi les bébés connaissent des retards langagiers, moteurs et sociaux, sans compter des interactions langagières plus pauvres, à cause du port du masque chez les adultes qui les entourent. Parmi les 120 premiers signataires de la chronique se trouvent plusieurs associations de prévention en orthophonie, des psychologues ainsi que le célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnik.
« Ne confondons pas adaptation et résilience », prévient la tribune au sujet de l’adaptation des plus jeunes au port du masque autour d’eux. « Les enfants vivent et progressent malgré les difficultés, mais chaque entrave à leur développement a un coût, que ce soit en termes de retard, de secteurs délaissés ou de poids émotionnel. »
Les adultes qui portent le masque ne peuvent pas « exprimer le nuancier subtil des intentions relationnelles », ce qui représente « une charge mentale insidieuse pour le bébé », peut-on lire dans le document qui se base sur deux études pour appuyer ses propos.
Tout d’abord, une étude chinoise publiée en juin 2020, menée sur 15 000 enfants de 0 à 15 ans lors de l’épidémie du SRAS en 2003, indique que « les masques nuisent à la communication non verbale entre les enfants et les adultes, favorisant les impacts psychosociaux en affaiblissant les liens sociaux et cognitifs ». Les retards constatés sont langagiers, moteurs et sociaux, les scientifiques ont même constaté une réduction des courbes de poids chez les plus jeunes.
Par ailleurs, une enquête menée par l’Université de Grenoble auprès de 600 professionnels de la petite enfance, publiée en janvier 2021, conclut que « les observations confirment les craintes des professionnels sur l’impact du port du masque sur l’acquisition du langage ».
Dans 60 % des cas où le sourire est mentionné, les professionnels de la petite enfance remarquent « une diminution de la fréquence du sourire chez les enfants » et que « ces derniers sont nombreux à peu ou ne pas sourire ». D’autres attitudes socioaffectives altérées ont été constatées, comme des pleurs, de l’anxiété ou des tentatives de retirer le masque de l’adulte.
La psychologue Anna Cognet, co-auteure de la tribune, confirme en entrevue à RMC : « Il y a un risque de retard dans le langage, pour la compréhension des mimiques, pour la compréhension verbale pour les enfants confrontés trop souvent au port du masque dans les lieux d’accueil. »
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