Un porte-parole du président russe Vladimir Poutine a fait une déclaration au sujet de la publication du rapport tant attendu du conseiller spécial Robert Mueller sur la collusion éventuelle de la Russie avec le président Donald Trump lors des élections de 2016.
« C’est l’Amérique qui attend avec impatience la publication du rapport, ce n’est pas nous. Ce n’est pas un problème pour nous, ce n’est pas une chose qui nous intéresse ou qui nous inquiète », a déclaré Dmitry Peskov, le porte-parole de longue date de Poutine, à l’agence de presse publique russe TASS.
« Tous les rapports sur la question qui ont été publiés jusqu’à présent ne contiennent rien d’autre que des déclarations superficielles », a-t-il affirmé avant de dire que « nous avons des choses plus intéressantes et plus importantes à faire ».
Peskov a fait ces remarques avant que le procureur général William Barr ne publie le rapport au Congrès.
Le Kremlin a souvent nié avoir tenté d’influencer les élections de 2016. Plus tôt, en avril, Poutine s’est moqué du rapport Mueller en le qualifiant de « non-sens total », sans développer, a rapporté The Moscow Times.
« Nous avons dit, dès le départ, que l’enquête notoire de M. Mueller ne trouverait aucune preuve », a déclaré M. Poutine le 9 avril. « Par conséquent, il était clair à l’avance pour nous que ça finirait comme ‘La montagne qui accouche d’une souris’, comme on dit. »
Cependant, lors d’une conférence tenue le 18 avril, M. Barr a déclaré aux journalistes que le gouvernement russe avait tenté « d’interférer illégalement avec l’élection présidentielle de 2016 ».
Mais, dit-il, l’équipe de M. Mueller n’a trouvé aucune preuve que Trump était de connivence avec la Russie malgré les spéculations incessantes pour dire le contraire.
En résumé
Le procureur général a réitéré qu’il n’y avait pas collusion.
« Après avoir examiné ces contacts, le conseil spécial n’a trouvé aucun complot visant à violer la loi américaine impliquant des personnes liées à la Russie et des personnes associées à la campagne Trump », a déclaré M. Barr lors de la conférence du matin. « C’est donc ça l’essentiel. »
En ce qui concerne le constat que l’équipe de Trump n’a pas collaboré avec la Russie, « c’est quelque chose que tous les Américains peuvent et devraient être reconnaissants d’avoir confirmé », a noté M. Barr.
De plus, l’administration Trump n’a pas invoqué le privilège exécutif pour bloquer la publication du rapport Mueller, a expliqué M. Barr.
« Le Président Trump a été confronté à une situation sans précédent. Alors qu’il entrait en fonction et cherchait à s’acquitter de ses responsabilités en tant que président, les agents fédéraux et les procureurs examinaient sa conduite avant et après son entrée en fonction et celle de certains de ses associés », a ajouté M. Barr. « En même temps, les médias ne cessaient de spéculer sur la culpabilité personnelle du président. »
Le 18 avril, Trump a répondu à la conférence de presse historique de Barr en tweetant : « Pas de collusion, pas d’obstruction ! »
Environ une heure plus tard, il a envoyé une photo sur Twitter en référence au « Jeu des Trônes » de HBO.
« La partie est finie », disait-il.
Le bémol est aussi « pour les haineux et les démocrates de gauche radicale », peut-on lire sur son tweet.
En ce qui concerne les expurgations du rapport Mueller, elles se répartiront en plusieurs catégories, y compris les documents relatifs aux enquêtes en cours, les documents relatifs aux méthodes ou aux sources, les documents du grand jury et les documents qui concernent des personnes d’intérêts non accusées, a déclaré M. Barr.
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