Dans une interview accordée au magazine Télé 2 semaines, Jean-Michel Apathie est revenu sur la crise des Gilets jaunes ainsi que sur son rôle en tant que journaliste. Il en a également profité pour régler ses comptes avec certains de ses confrères, dont Éric Zemmour.
Publié le 22 février, l’entretien accordé par Jean-Michel Apathie au magazine Télé 2 semaines a donné l’opportunité à l’éditorialiste de se confier sur le mouvement des Gilets jaunes qu’il suit avec attention depuis le début de la mobilisation.
Interrogé à propos des critiques que lui adressent « parfois » les manifestants, M. Apathie a expliqué qu’il entendait faire preuve d’impartialité.
« Les Gilets jaunes n’acceptent pas la critique. Or je critique le mouvement car nous ne devons pas être complaisant avec la violence. »
« Depuis novembre, j’ai dit que la violence qui accompagnait ce mouvement était insupportable. Beaucoup de Gilets jaunes sont complaisants avec la violence, disent des choses abusives comme : ‘Nous sommes le peuple’ et portent des revendications discutables, comme par exemple le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC). De l’antisémitisme est aussi véhiculé par certains Gilets jaunes », a-t-il ajouté.
« Être béat devant les Gilets jaunes ne me paraît pas être de nature à informer les citoyens qui me font confiance », poursuit l’éditorialiste.
« Il est malfaisant. C’est un homme dangereux. »
Questionné sur ses relations avec Éric Zemmour qu’il a côtoyé quelques années chez RTL, Jean-Michel Apathie n’a pas caché l’inimitié qu’il continue de lui inspirer :
« Il est malfaisant. C’est un homme dangereux. Je ne sais pas pourquoi la société française est aussi complaisante avec lui. On lui déroule le tapis rouge afin qu’il développe ses idées de divisions, de guerre civile, de mensonges historiques et d’approximations idéologiques », a-t-il asséné.
Des propos dans la lignée de ceux qu’il avait déjà prononcés en 2015. Dans un papier publié sur son blog à l’époque, le journaliste avait d’ailleurs avoué qu’il refusait de saluer Éric Zemmour lorsqu’il le croisait dans les couloirs de RTL du temps où les deux hommes officiaient sur les ondes de la radio.
« J’ai mis cependant des barrières, des digues fragiles et d’une certaine manière insignifiantes. J’ai par exemple refusé de débattre avec Éric Zemmour sur l’antenne de RTL, à chaque fois que la direction m’en a fait la proposition. J’ai même, à partir de son odieuse chronique sur les ‘bandes qui dévastent et dépouillent’ refusé de le saluer quand je le croisais dans la rédaction, en regrettent que ces propos horribles n’aient jamais été commentés par la direction de la radio », écrivait alors M. Apathie.
« Les gens sont libres de me critiquer »
Si les journalistes de Télé 2 semaines lui ont rappelé qu’il avait lui-même fait l’objet de critiques de la part de ses confrères, tels Yves Calvi ou Natacha Polony, l’éditorialiste de France 5, LCI et Europe 1 a affirmé qu’il prenait les choses avec légèreté.
« Les gens sont libres de me critiquer, ça ne me dérange pas. En revanche, sur Twitter, je bloque tous ceux qui emploient des termes comme ‘merdias’ ou ‘journalopes’. Et je bloque aussi les insultes scatologiques – il y en a beaucoup. »
Amené à s’exprimer sur « le virage pris par Cyril Hanouna qui traite désormais de politique dans ses émission », Jean-Michel Apathie n’a pas tari d’éloges sur l’animateur de Touche pas à mon poste.
« Je trouve que c’est très bien. Ça enrichit le débat. […] Il a une approche singulière et une vraie sensibilité sur le sujet. Il a compris tout de suite que ce mouvement allait imprimer sa marque. C’est quand même pas mal comme analyse, non ? La politique appartient à tout le monde », conclut l’ancien membre du Parti socialiste.
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