Le principal conseiller de Donald Trump lors de sa campagne présidentielle de 2016 laissait courir le bruit que l’Ukraine, et non la Russie, était responsable du piratage informatique du parti démocrate, indiquent des documents rendus publics par le ministère américain de la Justice samedi.
Des centaines de pages de notes de l’enquête Mueller ont été transmises aux médias américains Buzzfeed et CNN, qui avaient fait valoir devant un juge leur droit à accéder à des informations d’intérêt public.
Selon un témoignage devant le FBI du chef adjoint de campagne Rick Gates, le directeur de campagne Paul Manafort affirmait à ses collègues que le piratage des messageries électroniques du parti démocrate avait été « probablement l’oeuvre des Ukrainiens, pas des Russes ».
Kiev se serait débrouillé pour faire accuser Moscou
Les responsables de la campagne de M. Trump se disaient d’après lui convaincus que Kiev se serait débrouillé pour faire accuser Moscou.
En juillet 2016, le site internet WikiLeaks avait commencé à publier des milliers de courriers électroniques de la direction du parti. Les renseignements américains avaient ensuite affirmé qu’ils avaient été obtenus grâce à des espions russes et transmis à WikiLeaks.
Les documents divulgués samedi montrent également que Donald Trump, ses principaux conseillers et des membres de sa famille avaient discuté à plusieurs reprises de la manière de mettre la main sur les e-mails obtenus par WikiLeaks.
La Chambre des représentants a adopté jeudi une résolution donnant un cadre formel à l’enquête en vue de la destitution de M. Trump. Il lui est reproché d’avoir fait pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour « se pencher » sur son rival démocrate Joe Biden et les affaires de son fils Hunter en Ukraine.
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