Le 27 juin dernier, une Nantaise s’est fait dérober des objets de valeur alors qu’elle se recueillait sur la tombe de sa défunte mère. On pourrait se dire qu’il s’agit d’un simple fait divers, mais le cimetière a été le théâtre d’autres agressions de ce type.
« Qu’est-ce qu’on peut faire en tant que citoyen pour que ça change ? » telle est la question que se pose Isabelle, une habitante de Nantes dont le prénom a été changé. Victime d’un vol de bijoux alors qu’elle se trouvait dans le cimetière du sud de la ville, rapporte Le Figaro, cette quinquagénaire ne se sent plus en sécurité dans sa ville natale.
« Pas ma gourmette, c’est la gourmette de ma mère qui est décédée »
Le 27 juin dernier, Isabelle était passée fleurir la tombe de sa mère « entre midi et deux » lorsqu’elle a vu « un type en jogging avec une capuche sur la tête qui se promenait dans le cimetière ». « J’ai trouvé ça bizarre car en général je croise plutôt des personnes âgées ou des femmes seules. Ça m’a alerté », explique celle qui s’est fait dépouiller en un rien de temps.
L’individu – décrit par Isabelle comme un homme de type africain de moins de 30 ans – s’est soudainement approché d’elle en la sommant à voix basse de lui donner ses bijoux. « Je n’ai pas compris tout de suite. Pour moi c’était impossible d’être agressée dans un cimetière car c’est un endroit sacré comme une église », souligne-t-elle auprès de nos confrères. « J’étais incapable de crier, je pleurais. Je lui ai dit : ‘Pas ma gourmette, c’est la gourmette de ma mère qui est décédée’ », mais l’homme avait déjà quitté les lieux.
« Cette histoire est assez révélatrice des maux de la ville »
« Ma mère avait peur de la perdre. La nuit où elle est décédée elle l’avait encore au bras », confie Isabelle à propos de la gourmette. La quinquagénaire, qui s’était déjà fait voler sac et téléphone portable quelques jours plus tôt à Nantes, a porté plainte. « Je suis en colère de voir Nantes en train de devenir comme ça », se désole celle qui ne se sent plus en sécurité dans sa ville et envisage même de déménager.
« On a un sentiment d’impuissance. Qu’est-ce qu’on peut faire en tant que citoyen pour que ça change ? » s’interroge-t-elle impuissante, soulignant que « cette agression a eu un retentissement sur [sa] vie ». Depuis cet épisode, elle ne se rend plus qu’épisodiquement au cimetière et jamais seule. Sa sœur, elle, s’est muni d’une bombe au poivre et ne porte plus de bijoux lorsqu’elle se va se recueillir sur la tombe de sa mère. Son frère a aperçu l’individu en question, quelques jours seulement après l’agression d’Isabelle, se dissimulant derrière les tombes, indique le quotidien.
La quinquagénaire n’est pas la seule femme victime d’agression dans ce cimetière. « Aujourd’hui, une femme n’a pas la garantie de se rendre dans ce cimetière sans se faire agresser. Cette histoire est assez révélatrice des maux de la ville », regrette Fayçal Chebourou, un habitant de la ville engagé au niveau de la qualité de vie à Nantes.
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