Mardi dernier, le 28 août, le Premier ministre hongrois et le ministre de l’Intérieur italien se sont rencontrés à Milan pour discuter des enjeux auxquels l’Union européenne fait face. Notamment en matière d’immigration.
La rencontre entre les deux hommes forts du moment en Europe était très attendue. Après un été marqué par des tensions entre les pays membres de l’Union à cause des difficultés liées à la répartition des migrants transportés par l’Aquarius, le chef de l’exécutif hongrois et le ministre de l’Intérieur italien se sont retrouvés pour tenter de mettre en place une stratégie commune à 9 mois des prochaines élections européennes.
Viktor Orban a profité de l’événement organisé à Milan pour saluer la politique migratoire menée par Matteo Salvini depuis l’arrivée au pouvoir de la coalition entre la Ligue (dont M. Salvini est le président) et le Mouvement 5 étoiles en Italie.
« C’est mon héros et aussi mon compagnon de route », a déclaré le responsable hongrois devant les journalistes présents pendant leur conférence de presse.
« Notre objectif est d’aider là où il y a des problèmes », sur le continent africain notamment, « pas d’apporter les problèmes chez nous », a-t-il ajouté.
Pour Viktor Orban, « la Hongrie est la preuve que les migrants peuvent être arrêtés sur la terre ferme », tandis que « la mission de M. Salvini est de s’assurer que ces migrants peuvent également être arrêtés en mer ».
« De son succès dépend la sécurité de toute l’Europe », a souligné le Premier ministre de la Hongrie.
« Aujourd’hui en Europe, Emmanuel Macron est à la tête des forces politiques qui soutiennent l’immigration. » – conférence de presse de Viktor Orban et Matteo Salvini hier à Milan. pic.twitter.com/nXnmOqD4Ip
— Philippe Vardon (@P_Vardon) 29 août 2018
Insistant sur « la nécessité de défendre les frontières » du Vieux Continent, Viktor Orban a pointé du doigt la politique du président français en matière d’immigration :
« Il y a actuellement deux camps en Europe et l’un est dirigé par Macron, il est à la tête des forces politiques soutenant l’immigration. De l’autre côté, il y a nous, qui voulons arrêter l’immigration illégale », a expliqué le chef de l’exécutif hongrois.
À quelques mois des prochaines élections européennes, Emmanuel Macron et, dans une moindre mesure, Angela Merkel, apparaissent aujourd’hui comme les principaux adversaires des souverainistes européens réunis autour du tandem Salvini-Orban.
Les positions fermes de Matteo Salvini et de Viktor Orban en matière de politique migratoire européenne sont notamment soutenues par l’Autriche et les pays membres du groupe de Visegrád, dont la Hongrie fait partie avec la Pologne, la République Tchèque et la Slovaquie.
« J’espère que cette rencontre sera la première d’une longue série pour changer le destin de l’Italie, de la Hongrie et de la totalité du continent européen », a conclu le ministre de l’Intérieur italien à l’issue de sa rencontre avec M. Orban.
En visite officielle à Copenhague, le chef de l’État français a tenu à répondre aux deux dirigeants le 30 août :
« Je ne céderai rien aux nationalistes et à ceux qui prônent un discours de haine. S’ils ont vu en ma personne leur opposant principal, ils ont raison », a déclaré Emmanuel Macron.
Pour Macron, Orban et Salvini « ont raison » de le voir comme leur « opposant principal ». Le Premier ministre hongrois et le ministre italien de l’Intérieur ont désigné hier le président français comme étant « à la tête des forces politiques soutenant l’immigration » en Europe #AFP pic.twitter.com/T1JyTM1mZm
— Agence France-Presse (@afpfr) 29 août 2018
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