Alain Delon s’est éteint ce dimanche 18 août à Douchy (Loiret). Si sa carrière cinématographique a été largement relayée dans la presse, on connait moins son enfance difficile et tourmentée. L’icône du cinéma français a notamment été placé dans une famille d’accueil après le divorce de ses parents.
Ce dimanche 18 août, suite à l’annonce de la mort du célèbre comédien, un documentaire intitulé Alain Delon, cet inconnu, a été diffusé sur TF1. L’occasion de revenir sur son enfance, passée en partie dans le milieu carcéral.
Placé en famille d’accueil à Fresnes
L’acteur est né à Sceaux le 8 novembre 1935. Son père Fabien Delon tenait alors le cinéma Le Regina, situé rue Roeckel à Bourg-la-Reine. Il pouvait voir autant de films qu’il le voulait, faisant ainsi naître sa passion pour le cinéma. Sa mère Édith travaillait quant à elle dans une pharmacie de cette même commune.
Mais cette période s’est brutalement terminée par le divorce de ses parents alors qu’Alain n’avait même pas 4 ans. Il a par la suite connu des épisodes malheureux. Sa mère a refait sa vie en se mariant à Paul Boulogne, qui était boucher-charcutier. De cette nouvelle union sont nés deux enfants. Alain a ensuite été envoyé en pension, avant d’être placé en famille d’accueil, à Fresnes (Val-de-Marne).
« Combien sont-ils à savoir que j’ai passé mon enfance en prison ? »
C’est sa nourrice Madame Nero, épouse d’un gardien de prison, qui est devenue sa « deuxième maman ». Et c’est donc en raison de la fonction de son père d’adoption qu’il a découvert l’univers carcéral. « Combien sont-ils à savoir que j’ai passé mon enfance en prison ? » soulignait-il à TV Mag en 2015, ajoutant qu’il jouait à cette époque avec d’autres enfants de gardiens.
Dans le documentaire sur TF1, Alain Delon expliquait : « Ce ne sont pas des images, mais c’est du sonore qui me revient de cette époque », faisant référence aux bruits des clés dans les serrures des cellules.
De sa nourrice, il avait expliqué avoir « beaucoup souffert » le jour où elle avait quitté ce monde, la regrettant beaucoup. Il avait gardé d’elle le souvenir d’une « très belle tête avec des cheveux bouclés » et d’une « très belle bouche avec un large sourire », soulignant qu’elle avait toutefois de « grands yeux toujours très tristes ».
« Tout ce que je suis devenu, je le dois à l’armée »
À l’adolescence, Alain Delon a passé un CAP de charcuterie puis à 17 ans, il a décidé de s’engager dans les fusiliers marins en Indochine. « C’était le bonheur », avait-il assuré au micro de France Inter en 2019, indiquant : « Je n’étais plus entre deux familles à gêner tout le monde. »
L’acteur avait également mentionné en 2016, dans le magazine Stupéfiant! présenté par Léa Salamé que « le seul endroit » où il avait été vraiment heureux, c’était lorsqu’il était militaire dans l’armée. « J’y ai tout appris. Tout ce que je suis devenu, je le dois à l’armée », avait-il ajouté.
C’est après être rentré d’Indochine et avoir cumulé plusieurs petits boulots qu’il a fait ses premiers pas dans le monde du cinéma. En 1957, il s’était fait remarquer à Saint-Germain-des-Prés et avait décroché son tout premier rôle dans le film Quand la femme s’en mêle, marquant ainsi le début de son succès.
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