Je ne suis pas née en Amérique. J’ai passé les 50 premières années de ma vie dans un autre pays. Je n’habite aux États-Unis que depuis deux ans.
Cela me donne-t-il le droit de vous dire pourquoi j’aime l’Amérique ? Pourquoi je pense que c’est un bon pays et qui mérite d’être défendu ?
Je crois que le peuple américain, qui m’y a accueilli, m’en donnerait le droit. Ils m’ont fait me sentir chez moi. Ils m’ont donné quasiment tous les droits dont jouissent un citoyen américain lambda. J’ai pu m’acheter une maison, trouver du travail, profiter de leur culture. En retour, je contribue à la diversité de ce grand pays en partageant mes propres expériences et valeurs, qui sont également accueillies et acceptées. Ensemble, nous vivons côte à côte dans l’acceptation.
J’ai eu la chance de venir d’un beau pays. Mais je crois que je suis arrivée dans un pays meilleur encore. Ayant grandi en Angleterre, je pensais que l’Amérique était un pays de contes de fées. En effet, à bien des égards, c’est littéralement le cas, avec ses attractions de classe mondiale telles que Walt Disney et Universal. Ceux qui vivent en Angleterre ou en Europe rêvent de visiter l’Amérique. Pour une famille de quatre personnes, comme nous, c’était un voyage coûteux et donc généralement extrêmement rare.
Qu’est-ce que nous, les étrangers, aimons dans l’Amérique ?
C’est grand. La taille et l’échelle de ce pays sont à couper le souffle. Les routes s’étendent à l’infini, en ligne droite, sans rond-point tous les quelques centaines de mètres comme chez nous. Il y a des camions énormes avec des moteurs si gros que je ne pourrais pas m’offrir un plein d’essence en Angleterre. Les trains sont plus longs que tous ceux que j’ai vus jusqu’à présent.
Il y a une réelle diversité. Chaque État est comme un petit pays à part entière, avec des paysages, des cultures, des lois, des modes de vie et une gastronomie différents. Et il est très facile de voyager et de découvrir tout ce que ce pays a à offrir, il suffit d’un vol intérieur ou d’un trajet en bus, et les routes interminables qui relient les différentes parties du pays sont partout.
Il y a tout en abondance. L’essence est bon marché. La nourriture est abondante. Les logements sont partout et d’un bon rapport qualité-prix. Les infrastructures sont bonnes. Il y a du choix dans tout. Le choix est si vaste qu’il peut être déconcertant. Des menus de café au choix des garnitures sur les hot-dogs, tout peut être adapté à vos besoins. Il n’y a pas de formule unique, mais des choix individuels et de la flexibilité.
Il y a beaucoup de respect. Il suffit de voir la façon dont ils honorent ceux qui ont servi dans l’armée pour s’en apercevoir. Il peut s’agir d’un parking réservé dans un magasin local, d’un petit-déjeuner gratuit un jour spécial, d’une réduction de prix à chaque fois que vous faites des achats ou d’une journée spéciale célébrée par la nation. Ce respect est unique et fait chaud au cœur.
C’est un pays patriotique. Voyager n’importe où et voir la bannière étoilée être arborée avec tant de fierté est une leçon d’humilité, un rappel visuel que nous sommes bien en Amérique, et on le trouve sur les devantures des grands magasins comme sur les maisons individuelles. J’en ai encore le souffle coupé.
Il y a un esprit de service. Ceux qui vous servent, que ce soit dans un simple restaurant ou autre, vous rendent la vie agréable. Le service est toujours volontaire et souriant.
C’est une expérience libératrice. Un récent retour dans mon pays d’origine m’a rappelé à quel point l’Angleterre et les pays en Europe sont devenus oppressifs. Des radars partout. Des restrictions de stationnement partout, des panneaux indiquant le montant des sanctions en cas d’infraction. C’est devenu une société à l’affût des mauvais comportements et qui cherche à punir. Ce n’est pas ce que je ressens en Amérique.
Mais un grand pays n’est rien sans ses habitants. Au fil du temps, des premiers pèlerins arrivés dans le pays jusqu’aux citoyens d’aujourd’hui, chaque individu qui a touché ce sol a laissé sa marque. Chaque pensée, chaque action, chaque âme a apporté sa contribution à la société d’aujourd’hui, y compris moi, à mon petit niveau et en si peu de temps.
Je trouve que c’est un endroit merveilleux et je m’y sens chez moi.
Cet article a été publié à l’origine dans le magazine American Essence.
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