La raison invoquée par la compagnie aérienne finlandaise Finnair pour peser ses passagers et leurs bagages à main serait reliée à la sécurité des vols. Même si, pour le moment, la pesée est anonyme et volontaire, cette décision est controversée.
Ce n’est pas nouveau et ce n’est pas la première compagnie aérienne qui veut peser ses passagers avant l’embarquement. Finnair veut que ses passagers montent sur la balance avec leurs bagages à main. Pas d’inquiétude à avoir : cela se fera uniquement au siège de l’entreprise, à l’aéroport d’Helsinki en Finlande, sur une base volontaire et l’entreprise assure que les données resteront anonymes, pas reliées à un numéro de réservation.
La pesée se fera à deux périodes distinctes en 2024 : au mois de février (depuis le 5 février, indique Le Figaro) et sur la période avril-mai. La raison invoquée par Finnair pour cette étude ? Les données collectées permettront de renforcer la sécurité lors des décollages.
En effet, toutes les données de poids sont transmises aux pilotes. Ces derniers connaissent le poids de l’appareil, des bagages en soute, du matériel de restauration à bord de l’avion, des réservoirs d’eau et de carburant, etc. Or, le poids des passagers et de leurs bagages à main sont seulement estimés à partir d’un poids moyen. Le poids total de l’avion et de tout ce qu’il contient permet aux pilotes d’effectuer des calculs d’équilibre des avions.
Chez Finnair, ce poids moyen du passager a été déterminé sur la base de ses propres mesures, lors d’une étude réalisée en 2017 et 2018. À l’époque, Kombini avait rapporté que les volontaires se faisaient rares pour participer à cette étude : début novembre 2017, seulement 180 passagers s’étaient portés volontaires alors que la compagnie aérienne en avait besoin de 2000. Toutefois, Finnair se réjouit qu’un « grand nombre de volontaires » avait souhaité participer à la pesée.
« Pas de données personnelles »
« Les autorités exigent que ces chiffres soient mis à jour tous les cinq ans », explique Finnair dans un communiqué du 5 février 2024. « Il est temps maintenant de collecter des données actualisées. » Depuis cette date, plus de 600 volontaires ont déjà accepté de monter sur la balance en l’espace de quelques jours.
« Nous ne demandons pas de données personnelles, mais le poids total du client et de son bagage à main, l’âge, le sexe et la classe de voyage du client sont enregistrés dans la base de données. Aucune information permettant d’identifier les participants n’est collectée », insiste Satu Munnukka, responsable des processus au sol chez Finnair.
D’autres compagnies l’ont fait
D’autres compagnies aériennes ont déjà demandé le poids de leurs passagers dans le passé, et pas seulement pour des questions de sécurité. Samoa Air, compagnie des îles du même nom en Polynésie, a ouvertement annoncé lors de sa création en 2012 que ses tarifs seraient établis en fonction du poids des passagers et de leurs bagages.
D’autres compagnies aériennes – Bangkok Airways, Korean Air, Air New-Zealand – ont aussi demandé de peser une partie de leurs passagers l’année dernière, pour pouvoir mieux estimer le poids total de l’avion.
Selon le Daily Mail, de telles mesures sont controversées parce qu’elles sont discriminatoires envers les personnes en surpoids. Des passagers préviennent les compagnies aériennes que cela peut être « humiliant » pour certains d’entre eux de se faire peser en public.
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