Le bébé de Jessica Berthebaud est né à seulement 30 semaines. Un moment de sa vie très compliqué à vivre qu’elle aurait souhaité pouvoir partager avec d’autres parents dans le même cas. Après cette expérience, elle a décidé de créer une association afin d’apporter cette écoute qui lui a fait défaut.
Louny est âgé de deux ans. Il se porte bien. « Il a un peu de retard de langage, mais pour les personnes qui ne connaissent pas son histoire tout va bien, et personne ne soupçonne sa prématurité » se félicite Jessica, sa mère. Un peu plus de 8% des naissances sont prématurées en France.
« C’est impossible de se mettre à notre place »
Son enfant est né grand prématuré, à seulement 30 semaines. Il mesurait 38 cm pour 1,2 kg. « J’étais enceinte de six mois et demi quand j’ai senti que mon bébé bougeait un peu moins la veille au soir. Le lendemain, après avoir déposé mes filles à l’école, j’ai décidé d’aller faire un contrôle à l’hôpital. Je ne suis pas ressortie, car on m’a fait une césarienne en urgence. Mon fils était clairement en train de mourir parce qu’il avait deux tours de cordon ombilical autour du cou. De plus, mon placenta était quasiment décollé. »
L’opération s’est bien passée, mais sous anesthésie générale pour la mère de famille qui, au réveil, s’est retrouvée seule dans sa chambre, sans savoir si son enfant avait survécu. « Je m’attendais plutôt à un décès. On m’annonce qu’il a survécu et qu’il a été héliporté à Nantes alors que je suis à Saint-Nazaire. » La maman n’a pu être transférée à son tour que le lendemain.
Jessica vit des heures angoissantes, ne sachant pas si son bébé est en vie. « J’étais soutenue par le personnel médical, d’une très bonne manière. L’entourage aussi, mais maladroitement. C’est impossible de se mettre à notre place. » Elle se remémore « une épreuve extrêmement violente » et regrette de n’avoir pas pu, à ce moment-là, échanger avec d’autres parents qui vivaient la même situation dans des chambres voisines, rapporte France 3 Pays de la Loire.
Apporter une écoute pour les parents de bébés prématurés
Jessica avoue qu’elle a eu du mal, au départ, à créer un lien avec son bébé. « Je n’avais pas vécu la naissance. J’étais endormie. Il me fallait croire les médecins sur parole. » De plus, ils ne se prononcent jamais durant les 48 premières heures, car eux-mêmes ne savent pas si le bébé va tenir le coup. « Allait-on devoir préparer des funérailles ? » Quelques jours ont passé et le corps médical s’est montré rassurant. « On nous a dit que ça allait être un long parcours, mais que Louny finirait par rentrer à la maison et notre famille serait enfin au complet. »
La mère de famille a ressenti le besoin de témoigner sur sa pénible expérience. Elle en a fait une série de vidéos postées sur Instagram. « Les retours étaient bons. On me disait que c’était bien que je puisse en parler. » Mais elle a voulu aller encore plus loin en créant l’association Prémaman et Prépapa, qui a « pour but d’apporter une écoute pour les parents de bébés prématurés, que ce soit actuellement le cas ou même longtemps après. On a toujours besoin d’en parler, ça fait toujours du bien ». Le petit Louny peut aujourd’hui compter sur ses deux grandes sœurs, mais aussi sur un petit frère.
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