Premier attentat mortel en Israël depuis le début de la trêve à Gaza

Par Epoch Times avec AFP
3 mars 2025 12:52 Mis à jour: 3 mars 2025 12:53

Une attaque au couteau qualifiée de « terroriste » par la police a fait un mort et quatre blessés lundi à Haïfa, la grande ville du nord d’Israël, premier attentat mortel dans le pays depuis le début de la trêve dans la bande de Gaza.

L’attaque, dont l’auteur a été tué selon la police, est survenue dans une gare routière de cette ville côtière, au moment où la poursuite du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas apparaît incertaine tandis qu’Israël bloque l’accès de l’aide humanitaire à Gaza.

La police n’avait pas confirmé l’identité de l’assaillant en fin de matinée, mais la qualification d’« attentat terroriste » indique que l’attaque est liée au conflit israélo-palestinien.

Arrivés après l’évacuation des victimes dans la gare routière et ferroviaire Hamifratz, dans le centre de Haïfa, des journalistes de l’AFP on vu le corps de l’assaillant au sol, sous une couverture, et beaucoup de sang par terre.

Un homme de 70 ans et quatre blessés

Les secouristes du Magen David Adom ont indiqué avoir « constaté le décès d’un homme de 70 ans » et ajouté que leurs équipes soignaient quatre blessés, dont « trois dans un état grave », un homme et une femme dans la trentaine ainsi qu’un adolescent de 15 ans, et « une femme de 70 ans dans un état modéré ».

Ville mixte judéo-arabe, Haïfa est la plus grande agglomération du nord d’Israël.

L’attaque a eu lieu alors que les négociations indirectes pour la poursuite de la trêve à Gaza, qui a fait taire les armes le 19 janvier après 15 mois de guerre, semblent dans l’impasse.

Israël a bloqué dimanche l’entrée de l’aide humanitaire, permise durant la première phase de la trêve qui s’est achevée samedi, après des désaccords avec le mouvement islamiste sur les modalités de la poursuite du cessez-le-feu. En cause, selon lui, le rejet par le groupe terroriste Hamas d’un compromis américain prévoyant une extension de la première phase pendant le ramadan et la Pâque juive, soit jusqu’à la mi-avril.

Le plan stipule, selon Israël, que « la moitié des otages » israéliens retenus à Gaza, « morts et vivants », seraient rapatriés au premier jour de son entrée en vigueur. Les derniers otages seraient remis « à la fin, si un accord est trouvé sur un cessez-le-feu permanent ».

Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a rejeté cette option, accusant Israël de vouloir « se soustraire » à ses engagements. Il a réaffirmé sa « volonté d’aller au bout des (deux) étapes restantes de l’accord » initial, soit « un cessez-le-feu global et permanent » et le « retrait complet » israélien de Gaza, avant « la reconstruction et la levée du siège » du territoire.

Les conditions exigées pour la deuxième étape

Refusant pour l’heure de s’engager dans la deuxième étape, Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé, ce qu’exclut ce mouvement islamiste.

Le Hamas a qualifié de « crime de guerre » le blocage de l’aide au territoire palestinien, dont les 2,4 millions d’habitants vivent assiégés par Israël depuis le début de la guerre. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à « un retour immédiat de l’aide humanitaire dans Gaza », exhortant « toutes les parties aux efforts nécessaires pour éviter un retour des hostilités ».

Plusieurs pays arabes, dont le Qatar, l’Égypte et l’Arabie saoudite, ont dénoncé une « violation flagrante de l’accord » de cessez-le-feu, accusant Israël « d’utiliser la faim comme une arme contre le peuple palestinien ».

Une réunion ministérielle arabe est prévue lundi au Caire, suivie d’un sommet arabe consacré à Gaza.

Les trois phases de l’accord de trêve

Négocié par l’intermédiaire du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte, l’accord de trêve comprend trois phases. Durant la première, le Hamas a rendu 33 otages, dont huit morts, à Israël, en échange de la libération d’environ 1800 détenus palestiniens.

Sur les 251 otages emmenés à Gaza durant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 y sont toujours retenus, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.

Dans ce contexte de fortes tensions, les États-Unis ont annoncé avoir accéléré l’envoi d’une aide militaire d’environ quatre milliards de dollars à Israël.

Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a remercié dimanche le président Donald Trump pour cette aide qui permettra, selon lui, à Israël « de finir le travail contre l’axe iranien du terrorisme ». M. Trump « est le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison-Blanche », a-t-il dit.

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