Elle a la peau toute blanche et des yeux rouges : le bébé né en mai est la première tortue géante des Galapagos albinos jamais observée en captivité ou dans la nature, selon le propriétaire du zoo suisse où s’est produit l’heureux événement.
Les visiteurs du Tropiquarium de Servion, une bourgade suisse située à quelques kilomètres de Lausanne, ont pu l’admirer pour la première fois vendredi.
Un spécimen « d’intérêt zoologique incroyable »
« On est béni des dieux », se réjouit le propriétaire du parc, Philippe Morel, observant le petit groupe d’écoliers massé devant la vitre du terrarium où loge ce spécimen « d’un intérêt zoologique incroyable ».
Jamais observée dans la nature, une tortue géante des Galapagos ( peut vivre jusqu’à 200 ans) naît albinos dans un zoo suisse, une première mondiale au Tropiquarium de Servion, ‘bourgade suisse située près de Lausanne.
‘La peau est blanche, les yeux rouges, elle pèse 50 grammes’ pic.twitter.com/aVMDPxC56U— Joseph Camilleri (@DeMaltais) June 4, 2022
Âgé d’un mois et pesant une cinquantaine de grammes, celui-ci tient pour le moment dans la paume d’une main.
Les tortues géantes des Galápagos (Chelonodis nigra), dont l’espérance de vie peut atteindre deux siècles, sont une espèce classée comme vulnérable par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), qui estime à 23.000 le nombre d’individus vivant dans l’archipel.
L’albinisme, une maladie génétique caractérisée par l’absence de pigmentation de la peau et des yeux rouge vif et qui peut s’accompagner d’une perte de vue et d’ouïe chez les animaux, n’avait jamais été observé chez cette espèce dont la peau et la carapace sont normalement noires, tant en captivité qu’à l’état sauvage.
Le propriétaire du parc estime que dans la nature la durée de vie d’une tortue albinos, dont la peau blanche attirerait les prédateurs, se limiterait probablement à quelques semaines, mais il a bon espoir que chez lui son petit protégé, dont le sexe est encore inconnu, grandisse normalement.
Seuls trois zoos au monde ont obtenu la naissance de cet animal
Cette naissance est exceptionnelle à plus d’un titre : en raison de leur taille, ces tortues, qui peuvent peser jusqu’à 200 kilos une fois adultes, ont en effet du mal à se reproduire, avec un taux de réussite tournant autour de 2% pour les accouplements.
Une caractéristique qui renforce l’importance des efforts de conservation, même si pour l’heure, seuls trois zoos au monde, dont deux en Suisse, ont réussi à obtenir une naissance chez ces animaux particuliers.
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