C’était le 15 juin dernier, à Nice en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un millier de musulmans étaient allés fêter l’Aïd-el-Fitr, marquant ainsi la fin du Ramadan. Ils s’étaient tous réunis au théâtre Lino-Ventura. Mais, à cause du manque de place, beaucoup d’hommes s’étaient installés dehors sur le parking pour prier.
Pour cela, le recteur et principal de l’Umam s’était expliqué à 20 minutes : « Nous avons donc contenu un nombre maximum de personnes sur le parking pour éviter un débordement directement dans la rue ».
Selon L’Express, ces prières sur le parking avaient fait scandale, de multiples plaintes avaient été déposées, pointant du doigt le bruit des prières. Le maire de Nice, Christian Estrosi avait déclaré : « Je condamne avec la plus grande fermeté les prières de rue qui sont organisées à l’Ariane depuis 6h ce matin. Les lois de la République doivent être respectées partout ».
En juin dernier, Philippe Vardon, responsable niçois du Rassemblement national (RN) avait saisi le procureur de la République pour dénoncer les prières de rue pendant l’Aïd-el-Fitr à Nice. Il évoquait également que M. Estrosi entretient les organisations musulmanes de la ville, pour obtenir leur vote par la suite. Il a indiqué aussi « le précédent de la mosquée de la rue de Suisse ».
Philippe Vardon « avait fait condamner la Ville [de Nice] en 2013 pour le loyer sous-évalué de la mosquée installée dans des locaux municipaux » selon le quotidien régional Nice Matin.
La mairie fait suite à ses propos et répond que « la Ville de Nice considère qu’il lui appartient de permettre l’expression des différents cultes notamment lors des fêtes traditionnelles. »
De son côté l’avocat de Philippe Vardon avait remis la main sur l’arrêté municipal qui autorisait le prêt gratuit de ce bâtiment public à l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes. Il y est bien inscrit le bénéficiaire du prêt, mais l’objet de pratique de culte, quant à lui, n’est pas noté. « C’est la première fois que je vois ça : vous êtes autorisés à occuper l’espace public, mais on ne sait pas pourquoi, je pense que ce n’est pas une erreur mais que c’est volontaire », avait-il déclaré dans le quotidien Nice Matin.
L’affaire reparaît donc devant la justice. À présent, c’est contre la mairie de Nice que Philippe Vardon va se démener en justice. Il a déposé un recours pour « excès de pouvoir ».
Il reproche à la municipalité d’avoir autorisé gratuitement des musulmans à occuper le théâtre, ce qui selon lui et son avocat, enfreint la loi sur la laïcité de 1905. La gratuité « pour ce type d’événement, à caractère cultuel, c’est interdit », déclare Me Pierre-Vincent Lambert, avocat de l’élu RN, dans Nice Matin.
La loi sur la laïcité de 1905 n’interdit pas exactement la gratuité des prêts, mais précise à l’article 19 que les associations cultuelles « ne pourront, sous quelque forme que ce soit, recevoir des subventions de l’État, des départements et des communes ».
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