Le monde entier condamne la persécution par le Parti communiste chinois (PCC) des chrétiens, des pratiquants du Falun Gong, des musulmans ouïghours et des bouddhistes.
Les moyens coercitifs utilisés pour transformer ces croyants sont grossiers et inhumains : emprisonnement illégal, méthodes de torture extrêmes, abus sexuels, abus psychiatriques et prélèvements forcés d’organes. Toutefois, la persécution ne se limite pas aux camps de travail et aux prisons du PCC : des tactiques telles que la privation d’opportunités d’emploi, la confiscation des biens personnels et l’exploitation financière ont gravement affecté la vie quotidienne des citoyens.
« Ruinez leur réputation, ruinez-les financièrement et détruisez-les physiquement » : telles sont les trois politiques mises en place par le PCC pour tenter d’éradiquer les pratiquants du Falun Gong, selon les « Neuf commentaires sur le Parti communiste« , une série éditoriale en neuf parties publiée par l’édition en langue chinoise d’Epoch Times en 2004.
Le Falun Gong (ou Falun Dafa) est une ancienne discipline spirituelle fondée sur les principes de vérité, de compassion et de tolérance. Nous présentons ici quelques exemples de pratiquants de Falun Gong en Chine qui ont fait l’objet de discriminations en raison de leur foi et parce qu’ils ont échoué à la « vérification des antécédents politiques », une évaluation de routine du « dossier politique » d’une personne qui contient toutes les informations cruciales et sensibles sur l’individu, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel.
Refus d’opportunités d’emploi
Un titulaire de doctorat
Après l’obtention de son doctorat à l’université de Pékin, aucune organisation n’a voulu embaucher Luo Xiang en raison de son dossier politique. Ce dossier mentionnait qu’il avait renoncé à son adhésion au PCC en 1999, après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong.
Selon Minghui.org, une organisation à but non lucratif basée aux États-Unis qui documente la persécution du Falun Gong en Chine, Luo Xiang a postulé pour un poste d’enseignant à l’université normale de Hunan en 2004. L’université était impatiente de l’accueillir et avait même programmé ses cours pour le semestre à venir. Cependant, elle a refusé de l’embaucher après avoir découvert dans son dossier politique qu’il pratiquait le Falun Gong.
Un administrateur de l’université de Wanzhou a dit à Luo Xiang qu’aucune école ne l’embaucherait à moins que les détails de son association avec le Falun Gong ne soient retirés de son dossier politique. Il a tenté de faire supprimer ces informations en envoyant une lettre au bureau d’administration de l’université de Pékin, mais n’a pas reçu de réponse.
Titulaire d’une maîtrise
Zhang Shude, originaire de la ville de Harbin, dans la province de Heilongjiang, était titulaire d’une maîtrise de l’université technologique de Harbin. Il avait trouvé un emploi à l’Institut de conception scientifique et technologique de la ville de Dalian et était en mission dans la ville de Panjin lorsqu’il a été arrêté, a rapporté Minghui.org.
Zhang Shude s’était rendu au poste de police pour renouveler son permis de séjour temporaire lorsqu’on lui a demandé s’il pratiquait le Falun Gong. La police a refusé de traiter sa demande lorsqu’il a déclaré qu’il pratiquait le Falun Gong. Trois jours plus tard, la police s’est présentée à son domicile et l’a arrêté. Plusieurs effets personnels de Zhang Shude ont été confisqués et il a été condamné à sept ans d’emprisonnement et à une amende de 20.000 yuans (environ 2620 euros).
L’employeur de Zhang Shude a essayé de faire signer à sa mère une « déclaration de garantie » – un document forcé déclarant qu’un pratiquant a des remords pour avoir pratiqué le Falun Gong – promettant d’empêcher son fils de pratiquer le Falun Gong, mais elle a refusé. Ils ont également repris la résidence et la voiture de fonction fournies à Zhang Shude pour son affectation dans la ville et ont mis fin à son contrat de travail un an avant la date d’expiration, en déclarant qu’il s’agissait d’un départ « volontaire », car Zhang Shude ne s’était pas présenté au travail après son arrestation.
Saisie de biens et extorsion de fonds
Usine saisie
Hu Yanmin, 65 ans, de la ville de Yingkou, dans la province de Liaoning, a été libérée de la prison de Dabei en août 2021 après avoir purgé une peine de sept ans pour avoir pratiqué le Falun Gong. Pendant son incarcération, les autorités ont saisi son usine de matériaux d’isolation, y compris le terrain, les installations et les matériaux.
Avant son arrestation en 2014, l’entreprise de Hu Yanmin était florissante, avec un bénéfice annuel de plus de 800.000 yuans (104.800 euros). Les autorités ont également suspendu sa pension de retraite pendant son incarcération et, même après sa libération, elle n’a jamais bénéficié de l’augmentation de pension accordée aux autres retraités.
Les persécutions lui ont causé une perte financière d’au moins 5,6 millions de yuans (730.000 euros).
Entreprise saccagée
Alors que de nombreux pratiquants du Falun Gong ont perdu leur emploi après le début des persécutions en 1999, Li Wensheng et son épouse, Wu Jinping, de la ville de Chaoyang, dans la province du Liaoning, ont créé une entreprise de détergents en 2003 avec plusieurs autres pratiquants du Falun Gong. Grâce à leur travail acharné, les revenus de l’entreprise ont progressivement augmenté, année après année.
Cependant, la police du Bureau de la sécurité publique de la ville de Chaoyang a arrêté le couple en 2008 et lui a pris un grand nombre de ses biens, notamment des ordinateurs, une imprimante, un livret de banque contenant 20.000 yuans (environ 2620 euros) et plus de 100.000 yuans en espèces (13.102 euros). La police a également emmené le couple au bureau de leur entreprise et leur a demandé d’ouvrir un coffre-fort contenant les chéquiers de l’entreprise, le sceau public, le sceau financier et le sceau du représentant légal. Lorsque Li Wensheng a déclaré qu’il n’avait pas la clé, les policiers l’ont battu et ont emporté le coffre-fort. La voiture de fonction a également été saisie et le chauffeur engagé a été arrêté.
La police a demandé à Li Wensheng d’appeler ses employés au bureau car elle voulait les arrêter également. Mais Li Wensheng a refusé et a été frappé au visage par un agent, ce qui l’a fait saigner. Le couple a ensuite été envoyé dans un centre de détention.
L’employé Pi Yongli, qui s’était rendu au bureau pour trouver des produits pour un client, a également été arrêté et condamné à un an de travaux forcés. Un autre employé, Pan Yufeng, directeur des ventes de l’entreprise, a été arrêté à son domicile. Les policiers voulaient que la femme de Pan leur donne de l’argent, mais elle leur a dit que le couple n’avait pas de livret de banque. Les policiers ont alors emporté un beau sac à main. Lorsqu’elle leur a reproché de s’en prendre à son sac à main, un officier a répondu : « Après votre sac à main ? Nous en avons aussi après votre maison !
Une survivante du cancer pénalisée pour sa foi
Zhang Guilan, de la ville de Yichun, dans la province de Heilongjiang, n’a reçu qu’une indemnité de 300.000 yuans (environ 39.306 euros) après la démolition de sa maison en vue d’une nouvelle construction en 2011. Ce montant est bien inférieur à l’indemnisation initiale de 1.200.000 yuans (157.000 euros) qu’elle était censée recevoir.
Zhang Guilan a raconté sa situation à un journaliste qui a interrogé le secrétaire du parti du gouvernement du district de Nancha, où elle vit. Le secrétaire du parti a déclaré : « Zhang Guilan pratique le Falun Gong, de sorte que son indemnité de logement devrait être inférieure à celle des autres. Qui lui a demandé de pratiquer le Falun Gong ? »
Le journaliste a alors demandé : « Elle pratique le Falun Gong, sa maison aussi ? »
« Zhang Guilan pratique le Falun Gong, et sa maison est aussi la maison du Falun Gong », a affirmé le secrétaire du parti, ajoutant que le directeur du district de Nancha et tous les membres du comité gouvernemental du district étaient d’accord pour payer à Zhang Guilan une compensation moindre.
Lorsque le journaliste a fait remarquer que leur décision pouvait être erronée car la loi et l’ordonnance sur l’indemnisation ne mentionnaient pas le Falun Gong, le secrétaire du parti a répondu que dans le district de Nancha, « ce que nous disons est la loi ».
Lorsque Zhang Guilan a refusé de déménager, les services publics ont été coupés et de l’eau s’est ensuite infiltrée dans sa maison.
Argent confisqué mais non documenté
Luo Caisen, la soixantaine, de la province de Heilongjiang, a également été arrêtée pour avoir pratiqué le Falun Gong. La police lui a confisqué 58.000 yuans (environ 7600 euros) en liquide, mais n’en a pas fait état. Sa famille et son avocat ont demandé à la police de leur rendre l’argent, car la famille en avait besoin pour son entreprise familiale, mais on leur a dit que l’affaire faisait l’objet d’une enquête policière et que l’argent ne pouvait donc pas être rendu.
Après la soumission de l’affaire de Luo Caisen au parquet d’Acheng, puis au tribunal d’Acheng, la famille et l’avocat ont constaté que l’argent n’avait pas été inclus dans les éléments de preuve de l’accusation. La police a dit au fils de Luo Caisen que l’argent lui serait rendu après la prononciation du verdict par le juge. Luo Caisen a ensuite été condamnée à un an et demi de prison, mais la famille n’a jamais reçu l’argent.
Battus par la police et argent extorqué
Yao Tiebin et son épouse, Zhang Fengrong, de la province de Heilongjiang, ont été arrêtés chez eux en juillet 2008. La police a confisqué plusieurs biens personnels, notamment de l’argent, un ordinateur, une imprimante, un jeu vidéo et une nouvelle moto, pour un montant de plus de 3 millions de yuans (environ 393.000joce euros). Les policiers ont battu le couple jusqu’à ce que leurs « visages soient tuméfiés, noirs et bleus ».
Lorsque Zhang Fengrong a demandé aux policiers la raison pour laquelle ils avaient saccagé leur maison et confisqué leurs biens, un officier a répondu : « L’État [le PCC] ne vous autorise pas à pratiquer le Falun Gong. Si vous pratiquez le Falun Gong, vous violez la loi ».
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