Trois femmes venues d’Ukraine, d’Iran et de Turquie ont remporté lundi le prix Olof Palme 2023 pour leurs actions en faveur des droits humains et des libertés dans leurs pays respectifs.
L’Ukrainienne Marta Chumalo, l’Iranienne Narges Mohammadi et la Turque Eren Keskin ont été récompensées pour « leurs efforts dans le combat pour la liberté des femmes, à une époque où les droits humains sont menacés par la guerre, la violence et l’oppression », a affirmé le Fonds à la mémoire d’Olof Palme dans un communiqué.
Mme Chumalo, psychologue et féministe, a été distinguée comme étant l’une des fondatrices de « Women’s Perspectives », une ONG soutenant les droits des femmes et combattant la violence à leur égard.
« Depuis 2014, et en particulier depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, Marta Chumalo a été très active dans la sensibilisation aux effets de la guerre et dans la réponse aux besoins des victimes », a poursuivi le Fonds.
Le prix Olof Palme 2023 décerné à Marta Chumalo (psychologue ukrainienne), Eren Keskin (avocate kurde) & Narges Mohammadi (journaliste iranienne) pour leurs efforts dans la lutte pour garantir la liberté des femmes#JinJiyanAzadi pic.twitter.com/uZ3RioTTPj
— Kurdistan au féminin (@KurdistanAu) January 9, 2023
La journaliste et activiste des droits humains Narges Mohammadi « a été un personnage central dans la lutte pour le droit des femmes et la liberté d’expression en Iran », a ajouté le jury.
Ses prises de position lui ont valu d’être arrêtée de multiples fois depuis 1998. Elle avait été libérée en octobre 2020 puis arrêtée à nouveau en novembre 2021 à l’extérieur de Téhéran, alors qu’elle assistait à une cérémonie d’hommage à un homme tué lors des manifestations de 2019.
L’avocate des droits humains Eren Keskin a été récompensée pour plusieurs décennies passées à défendre les victimes de discriminations dans son pays.
Le jury a souligné qu’elle a été la cible à la fois de menaces de mort et de poursuites judiciaires et « a aussi été emprisonnée pour ses croyances », Amnesty International la qualifiant de « prisonnière de conscience ».
Une cérémonie de remise des prix se tiendra le 1er février à Stockholm.
Le Fonds à la mémoire d’Olof Palme, du nom de l’ancien Premier ministre suédois assassiné en février 1986, honore chaque année des personnalités engagées pour la paix et le désarmement ou dans la lutte contre le racisme et la xénophobie. Le prix annuel est de 100.000 dollars.
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