Après s’être rempli en octobre dernier à la suite de précipitations intenses, mettant fin à deux années désertiques, le fleuve Agly poursuit sa résurrection. En effet, le cours d’eau s’est reconnecté à son embouchure, une première depuis 2022. Une nouvelle appréciable alors que le département des Pyrénées-Orientales souffre de la sécheresse depuis un bon moment.
Le fleuve Agly apporte avec lui l’espoir de jours meilleurs dans les Pyrénées-Orientales. Le département, frappé par une sécheresse durable, a appris une nouvelle réconfortante : le cours d’eau s’écoule enfin à nouveau jusqu’à son embouchure en Méditerranée, entre Torreilles et Le Barcarès. Ce n’était pas arrivé depuis novembre 2022.
Pendant deux ans et demi, l’eau ne s’écoulait plus après Rivesaltes et Claira. Grâce aux fortes pluies de mars, cela appartient, au moins pour un temps, au passé.
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les habitants de Saint-Laurent-de-la-Salanque qui expriment leur soulagement. « Je n’y croyais plus », confesse l’un d’eux sur une page Facebook qui rassemble les riverains laurentins.
Bien que cette arrivée d’eau soit probablement éphémère, elle n’en reste pas moins salutaire et bénéfique pour le moral des riverains. Il faut dire que le mois de mars a été particulièrement pluvieux : la station météo de Perpignan-Rivesaltes a enregistré 16 jours de pluie depuis le 1er mars, un record au XXIe siècle.
Depuis le début du mois, 87,4mm de précipitations (+69 % par rapport aux normales) se sont abattus dans la zone. Ces averses, couplées à celles tombées en amont de l’Agly (109,4mm à Saint-Paul-de-Fenouillet, +10 % par rapport aux normales), ont été suffisantes pour permettre la reconnexion du fleuve catalan à son embouchure, explique Actu.fr.
L’arrêté sécheresse prolongé malgré tout
Ordinairement souvent à sec durant la période estivale, il l’était également en hiver depuis près deux ans. C’est pourquoi cette nouvelle est synonyme d’amélioration de la situation dans le département. Mais pour le préfet, Thierry Bonnier, la prudence reste de mise.
« Aujourd’hui, on sait que la situation des eaux de surface est satisfaisante. C’est notamment le cas à Villeneuve-de-la-Raho. En revanche, les nappes, et notamment le pliocène, sont vraiment très dégradées. Il n’y aura donc pas d’atténuation des restrictions d’eau prévue », a prévenu le représentant de l’État dans les Pyrénées-Orientales, en marge d’une visite, le 19 mars dernier.
Ainsi, un assouplissement des mesures n’est pas à l’ordre du jour. L’arrêté sécheresse, qui reste en vigueur jusqu’au 31 mars, va donc être prolongé.
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