En 2016, Jim Chilton, propriétaire d’un immense ranch dans l’Arizona, était aux anges à l’idée que Donald Trump soit élu. Quatre ans plus tard, cet homme de 81 ans est toujours aussi enthousiaste, et il n’a aucun doute sur celui qui remportera, une fois encore, son vote.
« Je donnerais à Donald Trump un 20/20 pour son travail ces quatre dernières années », dit-il lors d’une interview par écran interposé, aux côtés de sa femme Sue. « Des choses merveilleuses se sont produites. »
Une réélection de leur champion
Le couple, dont le ranch de 20.000 hectares se trouve à la frontière entre l’Arizona et le Mexique, avait également été interrogé par l’AFP en 2016, juste avant l’élection présidentielle. Cette année, ils sont tout aussi surexcités par la perspective d’une réélection de leur champion.
« Vous vous rappelez comme je rêvais d’avoir un mur, eh bien il est en train d’être construit et il devrait atteindre notre propriété d’ici décembre ou janvier », se réjouit Jim Chilton.
Le milliardaire républicain avait largement conquis le soutien de cet éleveur grâce à sa promesse d’ériger une barrière physique à la frontière sud du pays, dans le but affiché de réduire les entrées illégales aux Etats-Unis.
les Chilton qualifient de « crise chinoise », le coronavirus
Le couple loue également la gestion par le président de la crise du coronavirus –que les Chilton qualifient de « crise chinoise »-– ainsi que ses efforts pour « assécher le marigot » à Washington.
Jim et sa femme de 78 ans sont représentatifs du soutien dont jouit toujours Donald Trump dans l’Amérique rurale, qui l’avait porté aux nues en 2016.
« Je suis dans une meilleure situation aujourd’hui, je pense que le pays aussi », assure M. Chilton, cinquième génération d’éleveurs, et qui a serré la main du locataire de la Maison Blanche lors d’un rassemblement l’année dernière.
Heureux des mesures prises par le gouvernement Trump
Mis à part le mur, les Chilton se félicitent des mesures prises par le gouvernement Trump pour faire annuler certaines restrictions environnementales qui les affectaient.
La plus importante a été l’abrogation en septembre 2019 de la loi sur la propreté de l’eau adoptée en 2015 par l’administration Obama. Elle limitait les rejets de pesticides ou de fertilisants sur de vastes zones humides, allant des grands fleuves aux marais situés dans des propriétés privées.
« Sur nos propres terres, pour faire quoi que ce soit, on avait besoin d’un permis », fustige Jim Chilton. « Et le gouvernement Trump a annulé toutes ces exigences. »
Le couple accorde également un bon point au président pour ses déréglementations en matière d’espèces protégées. Selon les critiques, elles seront nocives pour certaines plantes et animaux, mais selon M. Chilton les mesures préalables allaient tout simplement trop loin.
« Les bureaucrates sont tous des citadins, pas des agriculteurs qui produisent, et ils font passer une espèce d’escargot avant le bon fonctionnement d’un ranch », déplore Sue Chilton. « C’est pour cela que Trump disait, +asséchez le marigot+, ce qui constitue une menace directe pour le pouvoir des bureaucrates non élus ».
Les démocrates focalisé sur l’envie de faire tomber le président
Selon eux, le discours des démocrates est trop focalisé sur leur envie de faire tomber le président.
« Nous devons débattre de façon courtoise, comprendre les problèmes des uns et des autres, et arriver à un accord », estime Jim Chilton. « Si vous comprenez les préoccupations des autres, alors souvent la solution apparaît. »
Tous deux sont convaincus que Donald Trump remportera l’élection face à son rival démocrate Joe Biden le 3 novembre. Mais ils martèlent qu’ils accepteront l’issue du scrutin.
« Si Biden est élu, je le respecterai, je ne dirai pas des choses méchantes sur lui », assure-t-il, en écartant les inquiétudes autour d’éventuelles violences suivant l’élection.
Les pilleurs, ne sont pas partisans de Trump
« Les partisans de Trump n’étaient pas ceux qui pillaient, mettaient le feu à des commerces, lançaient des briques, faisaient tomber des statues, et criaient des grossièretés à la police », ajoute-t-il, en référence au mouvement de manifestations antiracistes déclenché avant l’été aux Etats-Unis par la mort d’un Afro-Américain sous le genou d’un policier.
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