Selon les résultats certifiés de l’élection américaine de 2020, Joe Biden aurait remporté la Pennsylvanie avec une avance de 80 555 voix sur Donald Trump. La secrétaire d’État de l’époque, Kathy Boockvar, a certifié le vote le 24 novembre 2020. Six jours plus tard, le 30 novembre 2020, l’État comptait toujours 784 752 bulletins de vote de plus que de votants, presque dix fois la marge de victoire de Biden.
C’est ce qu’indique Verity Vote, un collectif dédié à l’intégrité des élections. Le groupe a comparé les données du département d’État de Pennsylvanie et les données provenant directement des 67 comtés.
À partir du 30 novembre 2020, Verity Vote a récupéré auprès du département d’État la liste complète des électeurs. Ainsi, à partir du registre de l’État (le Statewide Uniform Registry of Electors, SURE), Verity Vote a pu récupérer le nom des électeurs et leur adresse.
Le premier lot de données, celles du 30 novembre, récupéré via le « Full Voter Export », la liste d’électeurs accessible au public et mise à jour une fois par semaine, comptait un total de 6 962 621 bulletins de vote pour un total de 6 177 869 électeurs. Il y avait donc un excédent de 784 752 bulletins de vote. Quelques jours plus tard, Mme Boockvar publiait une déclaration pour justifier cet écart, expliquant que tous les comtés n’avaient pas encore fini de télécharger leurs historiques d’électeurs dans le registre SURE.
Le 1er février 2021, une fois toutes les données des comtés téléchargées, on comptait 7 035 746 bulletins de vote pour 6 914 556 électeurs, l’écart s’était donc réduit à 121 240 bulletins de plus que d’électeurs.
Or généralement, lors des élections, c’est tout naturellement l’inverse qui se produit. Il y a normalement à un nombre plus élevé d’électeurs que de bulletins de vote, et non l’inverse. Il en est ainsi parce que les bulletins non conformes sont retirés, explique Heather Honey de Verity Vote à Epoch Times.
Bien des raisons peuvent expliquer pourquoi les nombres de bulletins de vote et d’électeurs ne correspondent pas. Par exemple, un électeur peut avoir voté pour plusieurs candidats dans une seule course. Dans ce cas, aucun de ses votes ne compte concernant cette course, mais si sur le bulletin l’électeur a correctement marqué son choix pour les autres courses, celles‑ci sont validées, explique Mme Honey. Un électeur faisant une erreur sur son bulletin peut également en solliciter un nouveau.
La loi de Pennsylvanie le stipule clairement : lorsque le nombre de bulletins de vote dépasse le nombre total de personnes ayant voté, « cet excès sera considéré comme une irrégularité et une erreur manifeste, et fera l’objet d’une enquête par le comité électoral, et aucun vote ne sera enregistré dans ce district jusqu’à ce qu’une enquête ait eu lieu ». En d’autres termes, cette irrégularité ne peut compter tant qu’elle n’a pas été examinée.
Or les irrégularités de l’élection de 2020 n’ont pas été examinées avant que l’élection ne soit certifiée. Le département d’État de Pennsylvanie n’a pas fourni d’explications sur cette affaire.
Il convient de noter que les gouvernements ne conservent pas les documents indéfiniment. Ils ont des échéanciers de conservation des documents électoraux. À une certaine date les anciens documents doivent être détruits pour faire place aux nouveaux.
En Pennsylvanie, à partir de septembre 2022, les comtés pourront légalement détruire les bulletins de vote papier et toute la documentation relative à l’élection de 2020, mettant fin à toute chance d’expliquer les dysfonctionnements électoraux qui ont troublé tant d’électeurs et en ont incité quelques‑uns à se rassembler au Capitole des États‑Unis le 6 janvier 2021.
L’enquête sur le terrain
Peu après les élections de 2020, trois mères de Pennsylvanie, Toni Shuppe, Karen Taylor et Jamie Sheffield, ont lancé une pétition en ligne demandant une vérification judiciaire complète des résultats des élections en Pennsylvanie. En quatre mois, la pétition comptait plus de 100 000 signataires. C’est ainsi qu’est née leur organisation « Audit the Vote PA ». Mais étant donné l’échéancier de conservation, elles doutent que leurs questions trouvent des réponses.
À la mi‑mars, elles ont lancé une nouvelle pétition, demandant que les résultats de l’élection de 2020 soient décertifiés.
« Nous ne pouvons pas ignorer qu’en certifiant l’élection, les lois ont été violées. Ce qui montre maintenant que les anomalies, les irrégularités et les fraudes potentielles, dépassent de loin la marge de la victoire », déclare Toni Shuppe, directrice de l’organisation, à Epoch Times. « Comment pouvons‑nous aller de l’avant et avoir confiance dans le fait que nos votes comptent, sans enquête, ni analyse, ni invalidation d’une élection dont nous savons qu’elle n’était pas légitime ? »
Pendant des mois, les membres d’Audit the Vote PA ont fait du porte‑à‑porte et ont interrogé les électeurs un par un. Au cours de l’enquête, grâce aux données fournies par les comtés et le département d’État de Pennsylvanie, l’organisme a relevé une quantité importante d’irrégularités.
En faisant du porte‑à‑porte, les membres d’Audit the Vote PA ont donc fait le tour des maisons une par une, demandant aux habitants combien de personnes à cette adresse avaient voté lors de l’élection de 2020. Ils ont ensuite comparé les réponses obtenues aux données des registres du comté. Très régulièrement, ils ont relevé que le nombre de personnes inscrites et ayant voté sous une adresse dépassait le nombre réel de personnes vivant véritablement à l’endroit indiqué.
« Nous sommes en mesure d’interroger la personne qui se tient devant sa porte en ces termes : ‘Voici ce qui est enregistré au niveau du comté concernant les personnes inscrites à votre adresse. Pouvez‑vous confirmer si cela est exact ?’ Presque à chaque fois, le propriétaire affirme que ce n’est pas exact », relate Mme Shuppe. « Le propriétaire dira : ‘[Ces noms], c’est moi, ma femme et ma fille. Je ne sais pas qui sont les autres personnes’. Ou, ‘ces personnes sont les anciens propriétaires, nous vivons ici depuis 10 ans’. Ou encore, ‘c’est un ancien locataire, je vis ici depuis 2018’. Il y a presque toujours une anomalie. »
Mme Shuppe affirme que son enquête sur le terrain a largement prouvé le caractère suspect des élections.
« Nous avons vraiment une très bonne idée de la façon dont il sont intervenus dans l’élection de 2020. Nous ne pouvons pas désigner avec précision les responsables, ni expliquer leur méthodologie, ou comment ils y sont parvenus exactement, mais nous savons que nos listes électorales ont sérieusement été gonflées. »
Le groupe a également comparé les listes d’électeurs avec quelques statistiques. Les écarts relevés pour chaque comté sont répertoriés sur le site Web de l’organisme.
Par exemple, dans le comté de Pike, entre 2016 et 2020, il y a eu une augmentation de 6,1 % des inscriptions d’électeurs démocrates, mais Biden a obtenu 40 % de voix de plus qu’Hillary Clinton.
Dans le comté de Tioga, il y a eu une diminution de 15,6 % des électeurs démocrates inscrits, mais dans ce comté, Biden a obtenu 27 % de plus qu’Hillary Clinton.
Un autre type d’intervention
Le sénateur d’État Doug Mastriano, un républicain actuellement candidat au poste de gouverneur, a signé les deux pétitions d’Audit the Vote PA et a été un des premiers à solliciter une vérification des élections. L’affaire a attiré l’attention au niveau national et l’a mis sous les feux des projecteurs.
« En 2020, un jour avant Thanksgiving, j’ai animé l’audience du comité politique de la majorité du Sénat à Gettysburg, où des heures de témoignages ont été présentées. Même après l’audience, qui avait attiré l’attention de tout le pays, les partisans de la gauche et les médias ont refusé de reconnaître la fraude électorale généralisée en Pennsylvanie », affirme M. Mastriano à Epoch Times. « Nous vivons le conte des ‘habits neufs de l’empereur’. Ce qui est clair et évident, que même un enfant peut voir, est nié en bloc. »
Cette audience, à laquelle participait l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, a été diffusée à la télévision dans tout le pays.
« Au lieu de se pencher sur les allégations, les médias grand public dénigrent ceux qui posent des questions », déclare M. Mastriano. « La classe politique dirigeante n’a pas seulement refusé de procéder à une vérification, mais elle a également pris des mesures supplémentaires pour saboter mes efforts visant à mener une enquête judiciaire l’été dernier. Les citoyens de Pennsylvanie méritent d’avoir des réponses et la certitude que leur vote compte. »
Le sénateur républicain Jake Corman, président du Sénat, est également candidat au poste de gouverneur. Il n’a pas signé les pétitions d’Audit the Vote PA.
En août 2021, M. Corman a utilisé son autorité en tant que président du Sénat pour écarter M. Mastriano du processus de vérification des élections, plus encore, pour en écarter soigneusement tout le personnel du bureau de M. Mastriano au Capitole.
Finalement, M. Corman a nommé le sénateur républicain Cris Dush pour diriger une enquête sur les élections ainsi que le comité sénatorial des opérations intergouvernementales.
« Nous sommes en train d’examiner le vote en ce moment. Le gouverneur Tom Wolf et le procureur général Josh Shapiro ont essayé de m’en empêcher, mais je les ai battus au tribunal. Le soir de l’élection 2020, j’ai demandé la démission du secrétaire d’État du gouverneur Wolf, qui était responsable d’un processus électoral clairement défectueux », a déclaré M. Corman à Epoch Times dans un courriel fourni par son équipe de campagne. « Le gouverneur Wolf a ouvertement ignoré la loi de l’État en donnant des instructions illégales et de dernière minute aux bureaux de vote des comtés pour les bulletins de vote par correspondance. C’est pourquoi je soutiens actuellement qu’il est de la responsabilité constitutionnelle du corps législatif de l’État de vérifier les élections de 2020. »
Sur le site Web du comité, on peut voir une chronologie détaillée « Election Action Timeline » commençant avant l’élection, soit du mois d’août 2020 à aujourd’hui. M. Corman y est mentionné 13 fois et on y trouve des liens vers les documents qui prouvent son engagement. Mais la chronologie ne mentionne pas M. Mastriano une seule fois.
Enfin, rien n’assure que le comité ordonnera aux comtés et à l’État de préserver les documents électoraux de 2020 jusqu’à la fin de l’enquête.
« L’examen de l’intégrité des élections par la commission sénatoriale des opérations intergouvernementales est toujours en cours. Nous continuons à examiner les informations pertinentes pour l’enquête, mais à l’heure actuelle, il est trop tôt pour dire si l’échéancier de conservation des documents électoraux est un enjeu », déclare Jason Thompson, porte‑parole de M. Corman, à Epoch Times dans un courriel. « Les réformes électorales demeurent une priorité absolue pour le sénateur Corman, et il prévoit de présenter bientôt des réformes électorales complètes pour promouvoir l’intégrité des élections. »
Selon Mme Shuppe, en tant que président du Sénat, M. Corman était habilité à intervenir immédiatement après l’élection. Elle précise qu’Audit the Vote PA n’a jamais pu s’entretenir avec lui.
« Lorsque le sénateur avec lequel nous travaillions, qui défendait la cause, a été démis de ses fonctions et que tout le plan a été modifié, il n’y a pas eu de déclaration ou d’explication à ce sujet, ou quoi que ce soit montrant que [Jake Corman] essayait d’attraper la balle au bond, de vraiment faire ce qui devait être fait et de s’associer aux citoyens », déclare Mme Shuppe à propos de M. Corman. « Nous lui avons envoyé des courriels, nous l’avons appelé, nous lui avons envoyé des lettres certifiées. Nous avons demandé à ses électeurs, qui sont nos bénévoles, de frapper à sa porte dans ses bureaux locaux. Je suis allée personnellement à Harrisburg et j’ai essayé d’entrer en contact avec lui, j’ai frappé à la porte de son bureau. Il n’a donné suite à absolument aucune de nos tentatives d’entrer en contact avec lui. Aucune. »
« Personnellement, je crois que Trump a gagné la Pennsylvanie », affirme Mme Shuppe. « Mais comme ils ne veulent pas nous donner une véritable vérification judiciaire, nous ne pourrons pas le prouver. En revanche, ce que nous pouvons prouver, c’est que les anomalies, les irrégularités et le gonflement des listes électorales, toutes ces choses, indiquent que les dysfonctionnements dépassent de loin la marge de victoire [de Joe Biden] et que, par conséquent, sa victoire n’est pas concluante en Pennsylvanie. Je pense toujours que la Pennsylvanie devrait être décertifiée. Déterminer qui a légitimement gagné, c’est impossible désormais. Vous ne pouvez pas le faire sans mettre la main sur les bulletins de vote, les machines, les enveloppes, ce qu’ils ne feront pas. Nous n’aurons jamais cette réponse. Nous devons protéger les élections de 2022 et 2024, nous assurer que cela ne se reproduira pas. »
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